[Liste-framonde] Brèves 24 août 2018
Amelie Nadeau
amelie.nadeau at auf.org
Ven 24 Aou 13:36:29 EDT 2018
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APPEL À COMMUNICATIONS
Enseignement du français et politique éducative au Maroc
Journée d’étude organisée par le Laboratoire « Linguistique générale et Didactique du FLE »
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines -Oujda- Maroc
Mercredi 31 octobre 2018
Date limite: 7 septembre 2018
Argumentaire
Dans le cadre des activités scientifiques et culturelles de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines d’Oujda, le laboratoire « Linguistique générale et didactique du FLE » organise une journée d’étude sous la thématique : « Enseignement du français et politique éducative au Maroc ».
Le laboratoire LGDFLE se propose d’apporter une réflexion sur la politique éducative marocaine notamment en ce qui concerne l’enseignement du français et son impact sur tout le système éducatif. Maintes démarches, réformes et programmes successifs témoignent de l’intérêt que suscite cette thématique. Malgré des progrès réalisés dans le secteur de l’éducation/formation, notre système éducatif est paradoxalement en crise, étant donné que les résultats, tant au niveau de la formation des cadres qu’au niveau de l’enseignement/apprentissage, restent en deçà des attentes escomptées.
Cette situation paradoxale empêche la concrétisation des enjeux primordiaux du système éducatif liés au développement économique, à l’émergence du pays et à son ouverture sur son environnement géostratégique. Dans ce sens, l’enseignement des langues et plus particulièrement celui de la langue française s’avère vital.
Pour comprendre ces défis et ceux mis en exergue par la Vision Stratégique 2015-2030, il serait constructif de réfléchir sur des pistes d’action en interrogeant les axes suivants :
Axe 1 : Formation des enseignants
- Parcours de formation initiale et continue : une déclinaison arbitraire ou référentielle ?
- Formations des futurs enseignants entre Université et CRMEF : un continuum ?
- Formations des contractuels (primaire, collège, lycée) : formation initiale, continue ou hybride ?
Axe 2 : Conséquences du statut de la langue française sur le système éducatif marocain
- Statut de la langue française et méthodologies
- Statut de la langue française et programmes d’enseignement/apprentissage
- Statut du français et pratiques évaluatives certificatives (CEP, Brevet des collèges et Baccalauréat)
- Cadres référentiels et orientations pédagogiques : quelle adéquation ?
Modalités de soumission
Les propositions doivent être envoyées, par courriel, format Word, à l’adresse suivante :
didactiqueflelp at gmail.com avant le 07 septembre 2018
Elles devront comprendre les éléments suivants :
- le titre de la communication
- un résumé d’une longueur maximale de 400 mots (bibliographie non comprise)
- les mots clés
- une note bibliographique
- Dans le corps du message, doivent être indiqués le nom, prénom et l’affiliation de l’auteur.
Calendrier
Date limite de l’envoi des propositions : 07 septembre 2018
Notification du comité scientifique : 12 septembre 2018
Date de la tenue de la journée d’étude : 31 octobre 2018
Lieu de la journée : Salle Nidaa Salam, Faculté des Lettres, Oujda, Maroc
Contact
Bouali Rachida (Faculté de Lettres et des Sciences Humaines -Oujda)
Département de langue et littérature françaises
r.bouali62 at yahoo.fr
06-62-09-06-86
Comité scientifique
ABDELOUAHED Aïcha (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
BABA Sahbi (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
BENABBOU Mostafa (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc), EST)
BERHILI Mostafa (Centre Régional des Métiers de l’Education et de la Formation de l’Oriental)
BOUALI Rachida (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
BOUAZZAOUI Abdellah (Académie Régionale de l’Education et de la Formation de l’Oriental)
EL HEDAR Amina (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
ELKIHEL Mohammed (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
EL OUESDADI Nadia (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc), EST)
M’BAREK Zine El Abidine (Centre Régional des Métiers de l’Education et de la Formation de l’Oriental)
OMARI ALAOUI Mohammed (Centre Régional des Métiers de l’Education et de la Formation de l’Oriental)
RBIHA Amina (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
TENKOUL Souad (Centre Régional des Métiers de l’Education et de la Formation de l’Oriental)
TOUMI Jawad (Centre Régional des Métiers de l’Education et de la Formation de l’Oriental)
ZOHIR El Mostafa (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
Comité d’organisation
ABDELOUAHED Aïcha (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
BENTALEB Hayat (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
BOUALI Rachida (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
KAOUACHI Aïcha (Centre Régional des Métiers de l’Education et de la Formation de l’Oriental)
KHATTALA Ismail (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
LAARIBI Zahra (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
OUMIMOUNA Mouhssine (Université Mohammed Ier -Oujda/Maroc, FLSH)
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APPEL À CONTRIBUTIONS
Restons groupés ! La construction discursive des relations sociales
Mots. Les langages du politique, numéro 121, novembre 2019
Coordonné par Valérie Bonnet, Chloé Gaboriaux et Marie Plassart
Date limite de réception des avant-projets : 10 septembre 2018
Dans les débats publics sur l’organisation de la société figurent aujourd’hui plusieurs sujets d’inquiétude, souvent anciens et en partie contradictoires : les « groupes d’intérêt » d’une part, fréquemment associés en Europe au délitement du principe d’intérêt général, le « communautarisme » d’autre part, qui impliquerait la place excessive donnée à certains types de groupes, et enfin une « polarisation » jugée dangereuse lorsque l’affiliation à des groupes supposément antagoniques met en question la possibilité même du dialogue, le tout bien souvent pris dans le constat, en général formulé sur le mode de la déploration, de la fragmentation du lien social. C’est pourquoi il nous a semblé opportun de rouvrir à nouveaux frais la réflexion collective sur le travail langagier qui fait, défait et refait les groupes sociaux dans l’espace public. Plus précisément, nous souhaitons que ce dossier contribue à l’analyse de la façon dont le langage participe à la définition des groupes les uns au regard des autres, dans une interaction propre au conflit qu’avait déjà mise en lumière Georg Simmel (1992 [1908]) : comment le renforcement du consensus interne au groupe à travers le dissensus à l’égard des autres groupes opère-t-il sur le plan langagier, et vice versa ? Plus spécifiquement, comment les groupes se définissent eux-mêmes en définissant – désignant, qualifiant – les autres et inversement comment l’autodésignation constitue aussi une désignation de l’autre (voir Béjoint, 1980) ?
Notre intérêt porte ainsi sur les phénomènes de catégorisation et d’autocatégorisation des groupes sociaux, même s’il convient, à la suite de Pierre De Visscher (2015), de bien distinguer la réalité sociale effective qu’est le « groupe » de la « catégorie », qui peut relever d’un travail de « mise ensemble » en partie déconnecté de l’existence réelle desdits groupes. L’analyse des innovations ou évolutions discursives, sémantiques et lexicales ainsi que l’étude de l’apparition de nouveaux genres de discours sur le groupe nous semblent à même de mettre au jour l’historicité et l’évolution des catégories qui ordonnent les sociétés en un système dynamique, mais aussi la concurrence entre les catégories et leur potentiel de transformation, voire de subversion de l’ordre social. Plus que jamais, la description du social se fait prescription (Bourdieu, 1981). Il nous paraît donc utile d’actualiser l’un des terrains privilégiés de notre revue dès sa fondation, à l’aune des désignants sociaux contemporains et dans la perspective pluridisciplinaire qui est celle de Mots. Les langages du politique.
La question intéresse en effet différentes approches, qu’il nous semble fructueux de faire dialoguer. Elle implique en effet des phénomènes discursifs qui rendent compte et participent de processus à la fois cognitifs et sociaux. Les problématiques de la nomination, par exemple, prises en charge par les sciences du langage (voir par exemple Longhi éd., 2015), rencontrent à travers celles de la catégorisation les préoccupations de la psychologie sociale (De Visscher éd., 2005) ou de la sociologie politique (Martin éd., 1999), qu’il s’agisse d’enquêter sur la façon dont le discours témoigne de la cognition sociale (Dubois éd., 2016) ou de s’interroger sur le rôle de celle-ci sur l’organisation effective du monde (Avanza, Laferté, 2005).
On pourra ainsi s’interroger sur les différents processus, qui, selon Martina Avanza et Gilles Laferté (2005), contribuent à l’« identification » des groupes : assignation d’une identité non choisie, constitution d’une « image sociale » par le groupe, ses représentants, porte-paroles, ou expression individuelle d’« appartenance ». Le jeu entre identification, image sociale et appartenance est en effet au cœur du travail de négociation et de recomposition constante des relations intergroupes.
À cet égard, la réflexion pourra porter sur les catégories générales qui désignent des entités collectives plus ou moins abstraites mais souvent en rapport avec des groupes sociaux qu’il s’agit de décrire ou de mobiliser (sur les « catégories socioprofessionnelles », voir par exemple Chauvel, 2001, sur « classe » et « groupe », voir Bonnet, 2017) ou sur les désignants collectifs qui les singularisent relativement les uns aux autres. Ces derniers permettront de souligner la diversité des énoncés susceptibles de construire, entretenir ou redéfinir la position du groupe dans un système, ses frontières et points de passage vers d’autres groupes, ses repoussoirs ou miroirs inversés. On trouvera matière à étudier ces processus dans les corpus qui relèvent d’un travail d’identification : débats et textes législatifs sur l’immigration ou sur les ayants droit de l’État providence, questionnaires de l’INSEE ou débats médiatiques assignant des individus à une identité de groupe. On retrouvera également ces processus intergroupes à l’œuvre dans les discours de construction d’une image sociale : dans les statuts des associations, dans l’onglet « qui sommes nous » des sites web, les communiqués de presse, les programmes politiques, le discours des musées, des chancelleries ou de l’industrie du tourisme. Enfin, le travail linguistique de mise en relation des groupes s’opère dans la construction discursive de l’appartenance individuelle, dans les professions de foi de candidats, dans les entretiens d’histoire orale, les enquêtes sociologiques ou d’opinion par exemple.
Lire la suite: https://journals.openedition.org/mots/23563
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Amélie NADEAU
Responsable de projet
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