[Liste-framonde] FRAMONDE - Brèves 11 février 2016

Amélie Nadeau amelie.nadeau at auf.org
Jeu 11 Fév 11:18:25 EST 2016


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO


**APPEL À CONTRIBUTIONS

La répétition en langue et en discours**
**Volet 1 -- La répétition en langue**
**
**Numéro thématique de Repères-Dorif à paraître en janvier 2017**
**http://www.dorif.it/ezine/*

*/Date limite: 15 février 2016/*

« Semel satis est » ou bien « bis repetita placent » ? La répétition 
d'une unité linguistique, qu'il s'agisse d'un phonème, d'un morphème, 
d'un lexème, d'un invariant sémantique ou d'une portion de texte est un 
fait banal en soi, mais qui se charge de valeurs différentes suivant les 
contextes d'utilisation.
Pouvant être définie comme la récurrence d'une unité linguistique sur un 
empan énonciatif déterminé et pertinent en fonction du niveau d'analyse 
(cf., entre autres, Frédéric 1985 : 86), la répétition recevra une 
interprétation différente selon qu'on se situe sur le plan systématique 
et objectif -- car conventionnalisé -- de la langue, éventuellement à 
l'issue d'un processus de lexicalisation ou de grammaticalisation, ou 
bien sur le plan local du discours façonné par l'individualité 
subjective du locuteur, comme trace de ses choix volontaires, de ses 
lapsus, voire de ses affections pathologiques (c'est le cas du 
bégaiement, par exemple).

L'étendue de l'empan considéré, de son côté, constitue un critère 
important pour déterminer le type d'analyse pertinente, car la 
récurrence syllabique peut déjà être observée au niveau du lexème, 
tandis que la coindexation anaphorique exige au moins qu'on se situe au 
niveau de la construction verbale (cf. la dislocation). L'anaphore 
rhétorique, quant à elle, s'observe généralement sur une portion 
énonciative encore plus étendue, comportant au moins deux constructions 
verbales.

Par ailleurs, suivant le niveau maximal auquel se situe le segment 
répété1, la récurrence donne lieu à des effets variés, dont la 
description relève parfois de disciplines différentes, allant de la 
phonologie à la métrique, de la sémantique à la lexicologie, de la 
morphologie à la syntaxe, de la pragmatique à l'analyse du discours, de 
la rhétorique à la traductologie.

Voici réunis quelques exemples qu'il est possible de citer à titre 
illustratif et sans prétendre à l'exhaustivité : lorsque la répétition 
intéresse le niveau du phonème, cela aboutit aux effets poétiques ou 
rhétoriques d'allitération, d'homéotéleute (rimes et assonances), comme 
dans « les sanglots longs des violons de l'automne bercent mon coeur 
d'une langueur monotone » (Verlaine) ou bien au renforcement du mot, 
dont on intensifie un phonème ou une syllabe, ce qui est orthographié 
conventionnellement par la répétition d'une ou plusieurs lettres (c'est 
forrrrmidable!; ouaiiiiis !). Appliquée aux morphèmes, la réduplication 
réalise en français surtout des valeurs sémantiques hypocoristiques ou 
diminutives, comme dans fr. foufou, nénette, Babette, Loulou voire 
ironiques (zonzon, nanar, lolos), tandis que dans d'autres langues on 
recense également des valeurs de renforcement (lat. sese : soi-même), 
d'atténuation (malgache be grand -- bebe assez grand), voire des 
fonctions grammaticales (le pluriel en indonésien : anak enfant -- 
anak-anak enfants). Par ailleurs, ce phénomène peut intéresser des 
lexèmes entiers dans un but intensif (très très intéréssant), parfois 
réalisé à l'aide de prépositions (c'est vrai de vrai, c'est grave de 
chez grave, cf. Schnedecker 2007), voire des syntagmes plus longs : la 
répétition joue alors un rôle désambiguïsant (mais ce cours, il le 
prépare il le prépare ou juste comme ça ? : la répétition a ici la 
fonction de sélectionner le sens plein du verbe « il le prépare 
réellement ») ou alors est à la base d'emplois rhétoriques de type 
anaphore ou épiphore (p. ex. le « Moi président » de F. Hollande), sans 
parler de l'anadiplose, du polyptote, de la tautologie ou de 
l'antanaclase. Tous ces usages sont susceptibles d'être envisagés en 
tant que tels ou dans leur rapport aux intentions communicatives et 
pragmatiques du locuteur, ce qui constituera le deuxième volet de cette 
recherche.

En ce qui concerne en revanche le versant de la langue, objet du premier 
volet, à côté de la répétition morphémique ou lexicale, à fonction 
intensifiante ou désambiguïsante, dont nous avons parlé plus haut, la 
répétition acquiert une valeur syntaxique, basée sur la coindexation, 
dans le vaste domaine de l'anaphore. Celle-ci peut être réalisée par une 
itération à l'identique (anaphore fidèle) ou par la simple coréférence 
(cas de la dislocation du terme nominal avec reprise pronominale, cas de 
variation pronominale et cas de l'anaphore infidèle ou associative). À 
ce sujet, le cas des déictiques pose un problème intéressant, puisque le 
maintien du référent à travers les différentes prises de parole des 
interlocuteurs comporte non pas la répétition mais la variation du 
signe : c'est le cas, bien connu, des pronoms d'interlocution je et tu 
et des termes s'y rapportant, ainsi que des autres indexicaux de temps 
et de lieu.

Ce même mécanisme de coindexation est également à l'oeuvre dans les 
structures corrélatives (tantôt il est gai, tantôt il est triste ; plus 
il me parle, plus il m'irrite ; autant il est gentil avec moi, autant il 
est méchant avec sa femme...), qui ont fait l'objet de plusieurs 
recherches (cf., à titre d'exemple, Savelli, 1993 ou Roig 2015). On 
retrouve la même valeur structurante dans les énoncés parémiques (p. ex. 
« Tout lasse, tout casse, tout passe ») ou dans les « parcours de 
polarité » (du type : « si tu m'aides, je t'offrirai une glace, si tu ne 
m'aides pas, je ne t'offrirai rien du tout »).
Un autre domaine où la répétition se manifeste, bien qu'avec une tout 
autre valeur, c'est celui des modes de production de l'oral, riche en 
piétinements sur un site syntaxique, notamment lors de la recherche 
lexicale (j'ai rencontré le le le le machin le prof de Sarah). Ces 
répétitions, souvent traitées comme des disfluences, manifestent en 
réalité des régularités intéressantes, puisqu'elles se concentrent en 
général sur le « déterminant » (article, préposition, pronom clitique 
sujet, conjonction) et pas sur la forme lexicale pleine (cf. Pallaud, 
Henry 2004, Blanche-Benveniste 2003).
Enfin, le problème du rapport entre identité formelle / sémantique et 
reformulation se retrouve aussi de manière cruciale dans la traduction, 
reformulation dans une autre langue-culture d'un invariant qui n'est pas 
seulement sémantique (reformulation du sens) mais aussi formel (aspect 
mélodique-rythmique assuré par la mise en mots -- wording -- dans la 
langue-source) (Kundera 1993). La répétition peut alors concerner aussi 
bien des structures grammaticales, qui ne peuvent pas toujours être 
reproduites par des structures similaires dans la langue cible (p. ex. 
it. il direttore si fece serio serio ? fr. le directeur prit un air des 
plus graves) que des mots ou des expressions, dont la polysémie peut 
mettre en grande difficulté le traducteur (p. ex. fr. lourd = it. 
pesante; lourd de = gravido di / carico di), sans oublier les cas où la 
répétition surgit inattendue dans le texte cible quand deux ou plusieurs 
mots du texte source ont le même équivalent dans la langue cible. Il 
reste qu'en tout cas, l'étude des répétitions et des solutions 
traductives envisageables permet de mieux cerner les fonctions du 
procédé itératif mis en oeuvre dans le texte source.

La littérature scientifique francophone présente quelques études 
d'ensemble de la répétition (en particulier : Frédéric, 1985 ; Richard, 
2000 et 2014, Henry 2001), ainsi que des numéros monographiques de 
revues (Semen 12, 2000, et 38, 2015) et des volumes collectifs 
(Anderson, P., Chauvin-Vileno, A. & Madini, 2000 ; Gosselin, Mathet, 
Enjalbert, Becher, 2013, Rabatel, Magri, 2015 ; Lindenberg, Vegliante, 
2011 pour la traduction vers l'italien), mais il reste  encore beaucoup 
de pistes de recherche, surtout si l'on se propose d'aborder l'ensemble 
des niveaux linguistiques où la répétition se manifeste, ainsi que ses 
multiples effets.

Face à une telle variété de manifestations et d'approches possibles, 
ainsi qu'à l'imbrication des niveaux linguistiques mis en jeu par la 
répétition, une étude globale n'est sans doute pas possible ; c'est 
pourquoi nous avons prévu un développement en deux phases successives :
Le premier volet, sur l'année 2016, est consacré à la répétition en 
langue, aux récurrences passées dans le système suite à un processus de 
grammaticalisation ou de lexicalisation, aux conséquences de la 
répétition sur la syntaxe de l'énoncé, sur l'un ou l'autre de ses 
constituants et/ou sur sa performance, aux procédés éventuellement 
cooccurrents d'une répétition, à la comparaison entre outils 
linguistiques comportant une répétition et outils considérés comme 
équivalents mais ne comportant pas de répétition.
Le deuxième volet, prévu pour l'année 2017, sera consacré à la 
répétition en discours, ainsi qu'à ses conséquences rhétoriques, 
pragmatiques et argumentatives : l'interaction entre la récurrence d'un 
élément et l'activation de valeurs contextuelles, sous la forme de 
connotations, de présupposés, de sous-entendus ou de toute autre forme 
d'implicite, ainsi que l'interpellation du/des destinataires de 
l'énoncé, dans des situations monologales ou dialogales et à travers 
toute typologie textuelle.
Un numéro de la revue Repères-Dorif sera consacré à chacun des deux 
volets. Au terme de ces deux années de recherche, nous prévoyons 
l'organisation d'un colloque faisant le point sur les deux volets.

*Propositions de contributions pour le premier volet*
Les articles que nous attendons pour ce premier volet porteront sur la 
répétition en langue. Voici quelques-uns des axes (non exhaustifs) dans 
lesquels s'insèreront les propositions :

  * La répétition comme trait distinctif d'une structure : on envisagera
    la récurrence en tant que base de configurations syllabiques et
    rythmiques, morphologiques, lexicales, syntaxiques et sémantiques
    intégrées au système de manière plus ou moins stable, éventuellement
    à l'issue d'un processus de lexicalisation et de grammaticalisation.
  * Nature des éléments récurrents : les recherches porteront sur la
    nature et la sélection des éléments répétés : quelles catégories
    a-t-on tendance à répéter ?; qu'est-ce qui n'est que peu ou pas
    répété et pourquoi ? Cela concerne -- entre autres -- les phénomènes
    de recherche lexicale à l'oral et les sites préférentiellement
    mobilisés par le piétinement paradigmatique
  * Comparaison de configurations avec/sans récurrence : il s'agit de
    dégager l'apport spécifique de la répétition et ses restrictions
    éventuelles par rapport à d'autres occurrences des mêmes unités dans
    des contextes ne comportant pas d'itération De même, on pourra
    comparer des structures fonctionnellement équivalentes basées sur
    des unités non répétées (p. ex. le cas du corrélatif et...et par
    rapport à ainsi que).
  * Comparaison contrastive : la confrontation de deux ou plusieurs
    langues, typologiquement proches ou éloignées, permettra d'évaluer
    soit l'étendue et l'importance de la répétition, soit l'éventail des
    ressources alternatives à la répétition pour réaliser des structures
    comparables. Cette comparaison pourra également se focaliser sur le
    processus d'apprentissage des structures à répétition en L2 ou sur
    la recherche d'équivalences traductives.
  * Le rapport forme-sens, dans la mesure où, dans certains emplois,
    répéter une forme correspond à une nouvelle instanciation du
    signifié associé (c'est le cas, entre autres, des répétitions liées
    à une recherche lexicale in praesentia, ou de l'« anaphore
    fidèle »), alors que, dans d'autres cas, cela revient à modifier le
    sens de l'élément répété : généralement, il s'agit de l'intensifier,
    sur le modèle du « superlatif sémitique », mais on peut avoir aussi
    une répétition hypochoristique ou une répétition désambiguïsante (p.
    ex. en italien la « matita matita », partiellement lexicalisé,
    désigne non pas n'importe quel type de crayon -- matita -- mais
    exclusivement le crayon de graphite pour dessiner, alors que le
    crayon d'argile colorée -- « crayon de couleur » en français -- sera
    éventuellement désigné par une qualification adjectivale -- matita
    (colorata) -- ou par un autre substantif -- pastello, colore, etc.)

Ces différents axes pourront se combiner avec des options d'observation 
et d'analyse privilégiant des phénomènes écrits ou oraux (axe 
diamésique) et avec des méthodologies variées, y compris le recours à la 
linguistique outillée appliquée à l'analyse de corpus.
Les articles seront rédigés en français et porteront sur des phénomènes 
ou des structures de la langue française, envisagée pour elle-même ou 
dans sa relation avec d'autres langues.

*Calendrier*
Les chercheurs souhaitant soumettre une proposition d'article, devront 
envoyer leur titre et leur résumé au format pdf (3000 signes maximum) 
à : repetitions2016 at gmail.com

  * 15 février 2016 : clôture de l'appel à contributions
  * 15 mars 2016 : avis du comité
  * 30 septembre 2016 : date limite de remise des articles

Les articles réceptionnés seront soumis à deux évaluations par les pairs 
en double aveugle.
La longueur des articles ne peut excéder 45000 signes (blancs compris)

  * La publication est prévue pour fin janvier 2017 (Repères-Dorif n° 13)

Normes de rédaction : Les normes de la revue Repères-Dorif sont 
disponibles à l'adresse suivante : 
http://www.dorif.it/ezine/norme.php?dorif_ezine=8301acd20f0b98ec68d1fb6a36d5381b

*Comité de pilotage*
Groupes de recherche Dorif : Grammaire et Analyse du Discours (Ruggero 
Druetta -- Université de Turin ; Paola Paissa -- Université de Turin ; 
Alberto Bramati -- Université « Statale » de Milan ; Sonia Gerolimich -- 
Université d'Udine ; Sara Vecchiato -- Université d'Udine ; Mario Marcon 
-- ATILF, CNRS & Université de Lorraine ; Giulia D'Andrea -- Università 
del Salento).

*Comité scientifique :*
Christophe Benzitoun (Université de Lorraine), Parth Bhatt (University 
of Toronto), Catherine Camugli Gallardo (Université de Paris Ouest 
Nanterre La Défense - MoDyCo), Sandrine Caddéo (Aix-Marseille 
Université), Nadine Celotti (Università di Trieste), Aidan Coveney 
(University of Exeter), Oreste Floquet (Università di Roma - Sapienza), 
Enrica Galazzi (Università Cattolica del Sacro Cuore, Milano), Joëlle 
Gardes-Tamine (Université Paris-Sorbonne), Sylvain Kahane (Université 
Paris Ouest - Nanterre-La Défense), Laurence Kister (Université de 
Lorraine), Claire Martinot (Université Paris-Sorbonne), Paola Paissa 
(Università di Torino), Christelle Reggiani (Université Paris-Sorbonne), 
Sandra Teston-Bonnard (Université  de Lyon - ICAR), Marie-Berthe Vittoz 
(Università di Torino).


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*

*
**APPEL À COMMUNICATIONS**
**
**Bardes de l'Orient (ou l'art des ashiq) et les trouvères occidentaux.**
**Pour un dialogue des cultures et des civilisations**
**(Quelles passerelles et influences réciproques ?)**
**COLLOQUE INTERNATIONAL et PLURIDISCIPLIANIRE**
**Université de Haute-Alsace (Mulhouse)**
**26-27 avril 2016**
**
**Colloque International et pluridisciplinaire 26-27 avril 2016 organisé 
par la Chaire Nizami Gandjavi, la Faculté des Lettres, Langues et 
Sciences Humaines et l'ILLE (EA 4363)**
**
*/*Date limite: 25 février 2016*/*
*
Problématique du colloque:

Les Ashiq sont des poètes compositeurs joueurs de luth à manche long 
(saz). Ils sont narrateurs, acteurs, improvisateurs, danseurs. Par 
tradition on distingue trois catégories chez les Ashiq.

1.    El shairi : le poète populaire
2.    Ustad ashiqlar (le maitre ashiq) : celui qui a à la fois le talent 
de poète de compositeur et la maitrise du saz en tant qu'interprète
3.    Les ifashi ashiqlar : les simples interprètes

La tradition des ashiq en Azerbaïdjan est née en XV-XVI siècle, après 
que le Shah Ismaïl (règne : 1501-1524)  prit le pouvoir en Iran, fonda 
la dynastie safavide et imposa l'azérie comme langue officielle.

Grâce au développement de la langue littéraire azérie la poésie ashiq 
peut ainsi s'épanouir pour arriver à son apogée au XIXe siècle et se 
répand sur la totalité du territoire, développant ainsi une multitude de 
traditions locales (écoles) se regroupant en l'école régionale comme le 
Shirvan, le Gandjabasar, le Göycha, etc.

Malgré leurs différences, toutes ces écoles constitue une tradition 
unifiée par une langue commune, un répertoire poétique et musicale et un 
instrument, le saz.

Une des particularité de cette musique réside dans le fait que la 
mélodie et le poème sont indissociables.

Ainsi, on peut comparer la tradition ashiq à celle des troubadours ou 
trouvères de la tradition occidentale, mais aussi aux ustads de la 
tradition hindoustanie, les traditions ottomanes, sans que cela soit 
restrictif (en effet, n'oublions pas la tradition des bardes de 
l'antiquité).

Nous invitons ainsi les contributeurs d'orientations et de filières 
diverses (littérature, théâtre, poésie, linguistique, traduction, 
philosophie, musique, musicologie, arts plastiques et autres) à 
s'intéresser dans un premier temps à la tradition ashiq afin d'en 
définir des contours et origines historiques, géographiques et 
ethnolinguistiques pour ensuite élargir sur une étude comparative avec 
les autres grandes traditions précédemment citées (occidentales, 
hindoustanie, ottomanes, etc.)

Le colloque aura à coeur de mettre en évidence le caractère vivace de 
cette tradition ashiq qui, contrairement aux traditions occidentales, 
est toujours pratiquée en Azerbaïdjan.

Le colloque posera aussi la question sur les raisons faisant que la 
tradition ashiq (tout comme d'autres sur le sous-continent, en Asie 
Centrale, au Moyen Orient, etc) soit toujours aussi dynamique à ce jour.

Les contributions auront soin, du fait de l'interdisciplinarité du 
colloque, de porter une attention toute particulière à la notion de 
vulgarisation des concepts exposés.

*Calendrier :*

Nous vous prions d'adresser les propositions de communication à :
greta.komur at gmail.com

pour le 25 février 2016 au plus tard

10 mars 2016 - réponses du comité scientifique du colloque

URL: 
http://www.ille.uha.fr/colloques-seminaires/Colloques/Coll-Bardes-Orient/


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*

*
**APPEL À COMMUNICATIONS**
**
**ReEL 2016**
**La rencontre annuelle sur l'enseignement des langues**
**Optimiser l'enseignement-apprentissage des habiletés de communication 
orale**
**22 avril 2016, UQAM, Montréal (Québec, Canada)**
**
*/*Date limite: 29 février 2016*/*
*
Dans le contexte mondial actuel, caractérisé par une mobilité croissante 
et un foisonnement d'échanges internationaux, les compétences orales 
continuent de jouer un rôle clé dans les programmes de langue seconde ou 
étrangère. Les recherches portant sur ce thème aux multiples facettes 
soulèvent diverses questions. Par exemple, comment peut-on utiliser les 
progrès récents des technologies multimédias pour optimiser la 
perception de la parole et la prononciation ? Quels aspects de la 
grammaire, de la culture et de la variation sociolinguistique devraient 
être considérés comme des priorités, et quelles approches sont les plus 
efficaces dans l'enseignement de ces aspects ? Quelles sont les 
meilleures méthodes pour évaluer les diverses facettes de la 
communication orale (des grilles d'évaluation aux tests de classement, 
en passant par l'évaluation en salle de classe) ?

Afin d'explorer des questions comme celles-ci, nous organisons un 
colloque pour les professionnels de la langue, dans le but de partager 
les résultats de recherches actuelles sur les divers problèmes liés aux 
composantes orales de l'enseignement-apprentissage des langues secondes 
ou étrangères pour les adultes.

Les sujets de recherche qui pourront contribuer, entre autres, à cette 
discussion sont les
suivants :

- optimiser les aspects techniques de la perception et de la prononciation
- employer les nouvelles technologies pour faciliter l'acquisition des 
habiletés orales
- raffiner les techniques d'évaluation de l'oral
- intégrer la variation géographique, sociale et situationnelle (registre)
- caractériser et enseigner la grammaire de l'oral
- aborder les conventions sociales et culturelles (distance, tours de 
parole, expression de la politesse, différences de genre) dans 
l'enseignement de la langue
- enseigner à une classe multiculturelle
- enrichir les habilités orales de l'apprenant dans divers contextes 
communicatifs (conversation, présentation devant un groupe, etc.)
- identifier et enseigner de manière efficace les aspects pertinents de 
la communication non verbale (gestuelle, posture, regard, etc.)

La ReEL 2016 se concentrera sur les apprenants adultes universitaires. 
Nous invitons les chercheurs et les enseignants de toute langue seconde 
ou étrangère qui s'intéressent aux habiletés orales. Veuillez noter que 
les résumés et les présentations doivent être en français ou en anglais.

Les présentations dureront une vingtaine de minutes et seront suivies 
d'une période de discussion de dix minutes. Les présentations virtuelles 
ou à distance (par ex., via Skype) ne seront pas acceptées. Nous 
aimerions que le résumé de votre présentation ne dépasse pas deux pages 
(incluant la bibliographie), qu'il soit écrit avec une police Times New 
Roman de taille 12 et des marges de 2,54 cm. Chaque résumé doit être 
soumis en une deux versions (dont une anonyme), en format PDF et en 
format Word, à l'adresse suivante : meltuqam.ca. Nous vous prions 
également d'inscrire « résumé » comme titre de votre courriel.

Date limite pour la soumission des résumés : 29 février 2016
Avis d'acceptation : début mars 2016
Date de la conférence : 22 avril 2016

N.B. Les actes de la conférence seront publiés par COOP - UQAM.

Site: http://www.melt.uqam.ca/#/welcome


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*


*APPEL À COMMUNICATIONS**
**
**COLL: Avignon 9-10 juin 2016: Nouvelles approches du corpus en 
linguistique anglais**
**
*/*Date limite: 29 février 2016*/*
*
Historiquement, la linguistique pragmatique -- que ce soient les 
théories des actes de langage, de la pertinence, de l'argumentation, de 
l'énonciation, etc. -- ne s'est pas toujours servie des corpus, ou alors 
s'en est servie, mais dans un esprit d'"éclectisme illustratif" (Kohnen 
2015:56), en citant des occurrences authentiques pour illustrer telle ou 
telle perspective théorique. Plus récemment, diverses approches 
sémasiologiques ont considéré que l'apparente polysémie en contexte d'un 
marqueur donné peut s'expliquer de manière satisfaisante en termes de 
configurations complexes, construites par l'interaction des potentiels 
sémantiques -- ou invariants -- d'éléments en cooccurrence. Une telle 
approche ouvre de nouvelles perspectives pour l'exploitation 
quantitative des données de corpus dans le cadre des théories qui ont 
souvent privilégié l'analyse qualitative d'un nombre limité de cas. Les 
technologies des requêtes sur corpus permettent désormais des 
interrogations sophistiquées en termes d'affinités de collocation, 
ciblant des données qui peuvent -- en fonction des conventions 
d'étiquetage du corpus -- impliquer aussi bien des traits linguistiques 
que paralinguistiques (pauses, chevauchements, identités des locuteurs, 
genres textuels, etc.).

Le présent colloque vise par conséquent à explorer l'utilité et la 
pertinence de l'analyse quantitative à partir de corpus d'anglais ou de 
variétés d'anglais dans des domaines de la recherche linguistique où une 
approche plus qualitative a jusqu'à présent prévalu. On pourra par 
exemple s'interroger sur:

* la description sémantico-pragmatique de marqueurs spécifiques ou de 
configurations de marqueurs à partir de données quantitatives issues de 
corpus;

* les exigences en termes de prétraitement des corpus en vue de telles 
recherches, ex. étiquetage spécifique ou ad hoc, conventions des 
identifiants employés;

* les types de requêtes sur corpus, les outils, la syntaxe et/ou les 
algorithmes pertinents pour de telles recherches.

Nous encourageons également les travaux qui ciblent l'utilisation des 
corpus dans l'étude de l'identité linguistique, thématique clé de notre 
laboratoire local Identité Culturelle, Textes et Théâtralité.

Langues du colloque: anglais et français.

Modalités pour proposer une communication

Les propositions anonymes en vue d'une présentation de 30', comprendront 
un titre, une bibliographie limitée à dix références maximum et un texte 
d'environ 400 mots qui précisera le cadre théorique, les objectifs et 
méthodes de l'étude.

La propositions se font par dépôt de fichier via le site du colloque. 
D'abord, il vous faudra créer un compte sur sciencesconf.org si vous 
n'en avez pas déjà un, puis cliquer sur "Dépôts" dans le menu latéral, 
puis "Déposer un résumé". En cas de difficulté, envoyer un email via la 
rubrique "Contact". Chaque proposition sera soumise à une double 
relecture anonyme dont les résultats seront communiqués avant le 31 mars 
2016. En cas de difficultés, vous pouvez envoyer un email via la 
rubrique "Contact" à gauche.

Date limite d'envoi de propositions: 29 février 2016.

Partenaires

Avec le concours du laboratoire ICTT EA 4277: 
http://ictt.univ-avignon.fr <http://ictt.univ-avignon.fr/>, 
<http://ictt.univ-avignon.fr> <http://ictt.univ-avignon.fr/> de la SFR 
Agorantic: http://agorantic.univ-avignon.fr/ et de l'Université 
d'Avignon et des Pays de Vaucluse www.univ-avignon.fr 
<http://www.univ-avignon.fr/>


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*


*APPEL À CANDIDATURES**
**
**Formation en ligne IFOS "Professionnalisation en français sur 
objectifs spécifiques" (Brésil)**
**
*/*Date limite: 29 février 2016*/*
*
Cet appel concerne la Professionnalisation en français sur objectifs 
spécifiques. Il est strictement réservé aux candidats du Brésil.

L'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) lance un appel à 
candidatures pour l'accès à la formation en ligne IFOS (volet 2 tutoré).

Cette offre s'adresse aux enseignants en poste dans les universités du 
Brésil ayant obtenu le badge du volet 1 de IFOS au plus tard le 15 
février 2016 selon les critères suivants :

tous les professeurs de français régulièrement en contrat avec une 
université membre de l'AUF (université fédérale, universités d'État, 
université privée, la liste des membres est accessible à : 
https://www.auf.org/membres/);
les représentants Idiomas sem Fronteiras-Francês des universités 
fédérales non membres de l'AUF.

*Présentation et objectifs*

IFOS est une plateforme de formation à distance destinée aux enseignants 
de français langue étrangère désirant se former ou améliorer leurs 
compétences dans l'élaboration d'un cours de français professionnel. Ce 
dispositif est le fruit d'un partenariat entre l'Institut français et le 
Centre de langue française de la Chambre de Commerce et d'Industrie de 
Paris Île-de-France. Le Centre de Linguistique Appliquée de l'Université 
de Franche-Comté et TV5MONDE ont également participé à sa création. IFOS 
est financé par le programme du ministère français des Affaires 
étrangères et du Développement international « 100 000 professeurs pour 
l'Afrique ». IFOS est surtout axé sur le français sur objectifs 
spécifiques (FOS), mais le dispositif propose également une séquence de 
formation au français sur objectifs universitaires (FOU).

Le présent appel concerne uniquement l'inscription au second volet de la 
formation IFOS (La démarche FOS en action - parcours tutoré) qui invite 
à la création d'un cours complet en français des affaires. Il permet 
d'appliquer les compétences acquises dans le volet 1 et de réaliser une 
étude de cas issue du secteur des affaires. Seules peuvent être 
candidates des personnes ayant réussi le premier volet, qui est offert 
gratuitement en auto-formation.

Pour plus d'information sur le second volet, consulter le site: 
http://ifos.institutfrancais.com/

*Répondre à l'appel*
Dans un premier temps, les candidats brésiliens sont invités à 
manifester leur intérêt par courriel à 
francophonie-universitaire at auf.org en transmettant toutes les 
informations suivantes :

/Civilité (M. / Mme)//
//Nom (en majuscules)//
//Prénom//
//Adresse électronique//
//Téléphone personnel (+ code régional)//
//Nom de l'établissement de rattachement//
//Ville de l'établissement de rattachement//
//Situation du candidat://
//1) Enseignant, Enseignant-chercheur en contrat avec une université 
membre de l'AUF (la liste des membres est accessible à : 
https://www.auf.org/membres/)//
//ou//
//2) Représentant Idiomas sem Fronteiras-Francês d'une université 
fédérale non membre de l'AUF//
/
Merci d'indiquer « IFOS Brésil » comme objet du courriel.

Les candidats présélectionnés seront ensuite contactés afin qu'ils 
fournissent des informations complémentaires pour compléter leur 
inscription.
Pour toute information complémentaire, écrire à 
francophonie-universitaire at auf.org

Date limite de candidature : vendredi 29 février 2016 à 17h00 (heure de 
Montréal)

URL de l'annonce: 
https://www.auf.org/bureau/bureau-ameriques/appels-offre-regionales/ifos-bresil-2016/


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*


*APPEL À CANDIDATURES**
**
**Formation en ligne IFOS "Professionnalisation en français sur 
objectifs spécifiques" (Égypte et Liban)**
**
*/*Date limite: 25 mars 2016*/*
*
L'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) lance un appel à 
candidature pour l'accès à la formation en ligne IFOS (volet 2 tutoré). 
Cette offre s'adresse aux enseignants en poste dans les universités 
d'Égypte et du Liban membres de l'AUF.

La liste des membres de l'AUF est consultable à l'adresse suivante : 
www.auf.org/membres. Les candidats doivent être dans l'une des deux 
situations suivantes :

Enseignants ayant obtenu le badge du volet 1 de IFOS ou en cours de 
formation pour le volet 1
Enseignants qui souhaitent s'inscrire prochainement pour le volet 1 de IFOS

Le volet 1 de IFOS est fait en autoformation et l'inscription est gratuite.

*Présentation et objectifs*

IFOS est une plateforme de formation à distance destinée aux enseignants 
de français langue étrangère désirant se former ou améliorer leurs 
compétences dans l'élaboration d'un cours de français professionnel. Ce 
dispositif est le fruit d'un partenariat entre l'Institut français et le 
Centre de langue française de la Chambre de Commerce et d'Industrie de 
Paris Île-de-France. Le Centre de Linguistique Appliquée de l'Université 
de Franche-Comté et TV5MONDE ont également participé à sa création. IFOS 
est financé par le programme du ministère français des Affaires 
étrangères et du Développement international « 100 000 professeurs pour 
l'Afrique ». IFOS est surtout axé sur le français sur objectifs 
spécifiques (FOS), mais le dispositif propose également une séquence de 
formation au français sur objectifs universitaires (FOU).

Le présent appel concerne uniquement l'inscription au second volet de la 
formation IFOS (La démarche FOS en action - parcours tutoré) qui invite 
à la création d'un cours complet en français des affaires. Il permet 
d'appliquer les compétences acquises dans le volet 1 et de réaliser une 
étude de cas issue du secteur des affaires. Seules peuvent être 
candidates des personnes ayant réussi le premier volet, qui est offert 
gratuitement en autoformation.

Pour plus d'information sur le second volet, consulter le site : 
http://ifos.institutfrancais.com/

*Répondre à l'appel*

Dans un premier temps, les candidats égyptiens et libanais sont invités 
à manifester leur intérêt par courriel à 
francophonie-universitaire at auf.org en transmettant toutes les 
informations suivantes :

/    Civilité (M. / Mme)//
//    Nom (en majuscules)//
//    Prénom//
//    Adresse électronique//
//    Téléphone personnel (+ code régional)//
//    Nom de l'établissement de rattachement//
//    Ville de l'établissement de rattachement//
//    Situation du candidat ://
//
//    Enseignant ayant déjà obtenu le volet 1//
//    Enseignant en cours de formation pour le volet 1 de IFOS//
//    Enseignant souhaitant s'inscrire prochainement au volet 1 de IFOS/

Merci d'indiquer « IFOS Égypte ou IFOS LIBAN» dans l'objet du courriel.

Les candidats présélectionnés seront ensuite contactés afin qu'ils 
fournissent des informations complémentaires pour compléter leur 
inscription.

Pour toute information complémentaire, merci d'écrire à 
francophonie-universitaire at auf.org

Date limite de candidature : vendredi 25 mars 2016 à 17h00 (heure de 
Montréal).

URL de l'annonce: 
https://www.auf.org/bureau/bureau-moyen-orient/appels-offre-regionales/appel-candidature-ifos-professionnalisation-en-fra/


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*


*APPEL À COMMUNICATIONS**
**
**L'INSÉCURITÉ ET SÉCURITÉ LINGUISTIQUE DANS LES COMMUNAUTÉS ANGLOPHONE 
ET FRANCOPHONE DU CAMEROUN**
**University de Buea**
**2-4 juin 2016**
**
*/*Date limite : 30 mars 2016*/

Les études sur l'insécurité linguistique (IL) ont essentiellement porté 
sur les variétés d'une même langue. Nous pensons à l'initiateur des 
recherches sur la notion d'IL, Einar Haugen (1966), à William Labov 
(1976), les deux travaillant dans le cadre des variétés d'anglais. C'est 
la même observation que l'on peut faire de la sociolinguistique 
francophone où  les efforts  sont concentrés sur les variétés de 
français pour explorer le sentiment d'insécurité linguistique, en 
rapport avec les notions de ''centre'' et de ''périphérie''.

Les présentes  journées scientifiques voudraient alors interroger la 
notion d'IL dans les communautés francophone et anglophone du Cameroun 
dans son contexte de bilinguisme officiel, français/anglais, dans un 
contexte où les deux communautés linguistiques en présence, anglophone 
et francophone, ont fondé leur identité sur ces langues officielles, 
bien qu'elles soient étrangères au sens non didactique du terme, dans un 
contexte de minorité et de majorité linguistiques, dans un contexte où 
les autorités appliquent au quotidien un bilinguisme officiel 
proportionnel à la taille de chacune des deux communautés linguistiques 
(Atindogbé (2015), Ebongue (2015d), la minorité linguistique considérant 
une telle application comme de la marginalisation, de la domination 
sociales et linguistiques, dans un contexte où la minorité linguistique 
anglophone revendique (en vain) une égalité (presque) parfaite dans 
l'usage et la distribution des langues officielles dans tous les 
domaines de la vie. Nous restons attentifs au fait que la question de 
l'IL reste liée aux normes linguistiques en présence, le francophone 
représentant tout simplement la norme du français, quand l'anglophone 
incarne la norme de l'anglais. Le premier manifesterait ainsi de l'IL en 
anglais, et le second en français, puisque les deux ont conscience de 
l'existence d'une norme qu'ils n'arrivent pas à respecter. « Il y a 
insécurité, écrit Jean Marie Klinkenberg (1993 : 6), lorsque le locuteur 
a d'une part une image nette des variations légitimes mais que, d'autre 
part, il a conscience de ne pas s'y conformer en tous points. Bref, 
lorsqu'il y a, selon la formule de Bourdieu, « reconnaissance sans 
connaissance. »

Dans ces conditions, quel peut être le rôle joué par l'IL et/ou SL aussi 
bien auprès de la communauté anglophone minoritaire, qu'auprès de la 
communauté francophone majoritaire, la première jouissant de la position 
de l'anglais dans le monde, et l'autre tantôt jouissant de la situation 
du français au Cameroun, tantôt conscient de la position presque 
déclinante de ce dernier dans le monde ?

On comprendrait ainsi que l'IL ne sera plus abordée uniquement dans un 
contexte de monolinguisme, comme cela a généralement été le cas, mais 
aussi dans un contexte de bilinguisme officiel (individuel et étatique). 
D'ailleurs, Uriel Weinreich (1953) ouvre, dans son livre Languages in 
contact, la voix/voie à un bilinguisme social, c'est-à-dire celui des 
groupes importants comme celui du Cameroun où on a d'un côté la langue 
dominante, le français, et de l'autre, la langue dominée, l'anglais, par 
extension, la ''communauté linguistique dominante'',  les francophones, 
et la ''communauté linguistique dominée'', les anglophones. Michel 
Francard (1993 : 12) écrira à cet effet que « c'est donc au contact d'un 
groupe socialement dominant que naissent, dans un groupe dominé, des 
formes d'insécurité. »

Nous attendons des communications qui exploreront ces formes 
d'insécurité et/ou de sécurité dans les comportements et attitudes 
sociaux, linguistiques, sociolinguistiques voire politiques des 
anglophones et des francophones du Cameroun. Etant donné que les 
représentations linguistiques qui sont «constituées par l'ensemble des 
usages, des positions idéologiques, des croyances qu'ont les locuteurs 
au sujet des langues en présence et des pratiques linguistiques, les 
leurs et celles des autres » (Louis-Jean Calvet, 1999), constituent une 
porte pour les sentiments d'IL et de sécurité linguistique (SL), les 
communications traitant de celles-ci sont elles aussi attendues. Comment 
le bilinguisme officiel du Cameroun crée ou génère de 
l'insécurité/sécurité linguistique chez les Camerounais ? C'est la 
question centrale à laquelle tenteront d'apporter des éléments de 
réponse les participants au colloque. Si l'IL est définie par Michel 
Francard (1993 : 13) comme « la manifestation d'une quête non réussie de 
légitimité », et on parlera de sécurité linguistique, d'après 
Klinkenberg (1993 : 6), « quand l'usager conforme naturellement ses 
énoncés à la norme (et aussi dans le cas où il ne le fait pas, mais sans 
qu'il ait une conscience nette de déroger à une règle) »,

  * Comment se manifestent ces sentiments linguistiques chez les
    anglophones et les francophones en rapport avec leurs langues
    officielles, d'une part, comment les uns, les francophones,
    expriment leur IL/SL envers les autres, les anglophones, vis-versa,
    et comment les membres de chaque communauté linguistique inscrivent
    ce sentiment d'inconfort linguistique dans la langue de l'autre,
    d'autre part ? On pourrait s'intéresser aux difficultés rencontrées
    par les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur recrutés dans le
    cadre des 25000 nouvelles recrues de la Fonction publique
    camerounaise, notamment les francophones des Universités de Buea et
    de Bamenda, deux universités de tradition anglo-saxonne où les
    enseignements ne sont dispensés qu'en anglais.
  * Comment l'anglophone vit son insécurité linguistique en/vis-à-vis du
    français et/ou de son compatriote francophone ?
  * Comment le francophone vit à son tour l'IL/SL en/vis-à-vis de
    l'anglais ?
  * Quelles en sont les conséquences et implications sociales,
    politiques, sociolinguistiques, didactiques ?
  * Il y a dans les villes camerounaises situées dans les zones
    francophones, les quartiers habités principalement par les
    anglophones, et dans les villes camerounaises des zones anglophones
    des quartiers principalement habités par les francophones. On
    pourrait se demander si ces regroupements à caractère purement
    linguistique ne sont pas le fait du sentiment d'insécurité
    linguistique.
  * Certaines revendications telles que les revendications
    sécessionnistes, celles liées au retour au fédéralisme, le
    monolinguisme des universités d'Etat situées dans les régions
    anglophones, etc. ne sont-elles pas à mettre dans le compte de
    l'insécurité linguistique dont seraient victimes les Camerounais
    anglophones au Cameroun ? Quelle est la part de l'IL dans la fameuse
    « question anglophone » au Cameroun ?
  * Y a-t-il conflits linguistiques ? Si oui, comment se manifestent-ils ?
  * La ruée des francophones vers l'éducation en anglais, le refus de
    prendre la parole en anglais observé chez certains francophones, les
    silences, et bien d'autres attitudes perceptibles chez les
    Camerounais francophones ne sont-ils pas aussi d'autres
    manifestations de l'IL liée à un certain nombre de facteurs ?
  * L'engouement des francophones pour l'éducation en anglais ne
    trahit-il pas un certain pessimisme des francophones quant à
    l'avenir du français au Cameroun et dans le monde ? On se
    rappellerait avec Michel Francard (1993 : 16) que le pessimisme est
    une manifestation de l'IL chez le clergé face à l'avenir du
    français. Auquel cas, le français ne risque-t-il pas d'être victime
    de la normalisation qui renvoie à une situation où, d'après Georg
    Kremnitz (1981 : 66), « la langue dominée peut s'émanciper
    entièrement et faire disparaître la langue jadis dominante », les
    anglophones ayant peur quant à eux de la substitution de l'anglais
    par le français, situation dans laquelle la langue dominante fait
    disparaître la langue dominée.

Il s'agit ici de quelques pistes d'investigation qui pourraient inspirer 
les éventuels participants à ce colloque.

Il serait donc question d'étendre les travaux sur l'IL dans les 
situations de contact de deux langues officielles notamment au Cameroun 
où le bilinguisme officiel crée du malaise, de l'inconfort linguistiques 
aussi bien chez les membres de la communauté linguistique minoritaire 
que chez ceux de la communauté majoritaire.

Adresse d'envoi des propositions : ebongueaugustinemmanuel at yahoo.fr et 
nkweschdjoum at yahoo.fr

*Calendrier à retenir :*

Date limite de soumission des propositions : 30 mars 2016.
. Réponse du comité de coordination : 15 avril 2016.
. Date du colloque : 2 au 4 juin 2016.
. Date de réception des articles : 4 août 2016.
. Date de publication de l'ouvrage : décembre 2016.

*Comité scientifique de pilotage*
Dr. Augustin Emmanuel Ebongue (Université de Buea)
Dr. Angéline Djoum Nkwescheu (Université de Buea)

*Comité scientifique*
Pr. Edmond Biloa
Pr. Gratien Gualbert Atindogbé
Pr. Denis Zachée Bitja'a Kody
Pr. Sammy Beban Chumbow
Pr. Félicité Christiane Ewane
Pr. Mwatha Musanji Ngalassa
Pr. George Echu
Pr. George Nyamndi
Pr. David Ngamassu
Pr. Ladislas Nzesse
Pr. Benoît Tsofack
Dr. Blasius Agah-Chiatoh
Dr. Martine Fandio
Dr. Angéline Nkwescheu
Dr. Adeline Souop
Dr. Jean Paul Balga
Dr. Augustin Emmanuel Ebongue

*Bibliographie indicative*
- Atindogbé, Gratien Gualbert (2015), « La question linguistique dans 
« problème anglophone » : Entre évidences, frustrations et enseignement 
du français en zone anglophone », in Pierre Martial Abossolo (dir.) 
L'enseignement du français en zone anglophone au Cameroun, Kansas City, 
Miraclaire, pp. 211-251.
- Calvet, Louis-Jean (1999), Pour une écologie des langues du monde, 
Paris, Plon.
Congrès de Cultura Catalana, 1978. Resolucions. Vol I-III. Barcelona.
- Ebongue, Augustin Emmanuel (2012), « Alternances et choix de codes 
dans les communications officielles au Cameroun : Impact et enjeux », in 
George Echu et Augustin Emmanuel Ebongue (dirs) Cinquante ans de 
bilinguisme officiel au Cameroun (1961-2011): Etat des lieux, enjeux et 
perspectives/Fifty Years of Official Language Bilingualism in 
Cameroun (1961-2012) : Situation, Stakes and Perspectives, Paris, 
L'Harmattan, pp.101-118.
- Ebongue, Augustin Emmanuel (2012), Insécurité linguistique dans la 
prose Romanesque d'Ahmadou Kourouma, Thèse de doctorat/Ph.D, Université 
de Yaoundé I.
- Ebongue, Augustin Emmanuel (2015d), « Bilinguisme officiel au 
Cameroun : Représentations et implications didactiques », in in Pierre 
Martial Abossolo (dir.) L'enseignement du français en zone anglophone au 
Cameroun, Kansas City, Miraclaire, pp. 119-142.
- Echu, George et Ebongue, Augustin Emmanuel (éds.) (2012), Cinquante 
ans de bilinguisme officiel au Cameroun (1961-2011) : Etat des lieux, 
enjeux et perspectives/Fifty Years of Official Language Bilingualism in 
Cameroon (1961-2011) : Situation, Stakes and Perspectives, Paris, 
L'Harmattan, 2012.
- Ferguson, ?. ?. (1959), Diglossia, in Word 15, 325-340.
- Francard, Michel (1993), "L'insécurité linguistique dans les 
communautés francophones périphériques", in Cahiers de l'institut 
linguistique de Louvain, vol.1, 19 (3-4).
- Haugen, Einar (1968), "Schizoglossia and Linguistic Norms", in 
Georgetown University Round Table, Selected Paperson Linguistics 
1961-1965, pp.203-209.
- Kremnitz Georg. Du « bilinguisme » au « conflit linguistique ». 
Cheminement de termes et de concepts. In: Languages, 15^(e) année, n°61, 
1981. Bilinguisme et diglossie. pp. 63-74.
- Labov, William (1976), Sociolinguistique, Paris, Editions de Minuit.
- Weinreich, U. (1953) : Languages in contact, New York.


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*

*
**APPEL À CANDIDATURES**
**
**Poste à durée déterminée en didactique et enseignement du français 
langue seconde**
**Département d'Études française**
**Université Concordia (Montréal, Québec, Canada)**
**
*/*Date limite: 31 mars 2016*/

Le Département d'études françaises sollicite des candidatures pour un 
poste à durée déterminée en didactique et enseignement du français 
langue seconde.

Les qualifications recherchées sont un Ph. D. obtenu ou en voie 
d'obtention en didactique du français langue seconde ou dans un domaine 
connexe, de l'expérience en enseignement du français langue seconde et 
de la didactique du FLS. Par ailleurs, une excellente connaissance du 
CECRL, une expérience dans la passation d'examens DELF/DALF/TCF, 
l'appartenance à un programme de recherche lié à sa spécialisation ainsi 
qu'une maîtrise des outils d'enseignement en ligne (Moodle, etc.) et une 
expertise avérée dans le domaine des TICE constitueront de sérieux atouts.

Le dossier de candidature doit comprendre une lettre de motivation, un 
curriculum vitæ, un énoncé des intérêts de recherche et de la 
philosophie d'enseignement, des évaluations de cours (si c'est 
possible), un exemplaire des principales contributions scientifiques et 
trois lettres de recommandations adressées à :
/
//Monsieur Denis Liakin, directeur//
//Département d'études françaises//
//Université Concordia, LB 601-3//
//1455, boul. De Maisonneuve Ouest//
//Montréal (Québec) H3G 1M8//
//denis.liakinconcordia.ca/

Ce poste est proposé sous réserve des autorisations budgétaires et en 
fonction des besoins des départements et unités. Toute personne occupant 
un poste à durée déterminée peut voir son contrat renouvelé en fonction 
des autorisations budgétaires, des besoins des départements et unités, 
ainsi que du rendement professionnel de la personne. La durée de 
l'ensemble des affectations possibles, c'est-à-dire de la première 
affectation jumelée avec les affectations subséquentes potentielles, ne 
peut dépasser 36 mois ou trois années consécutives. La personne retenue 
occupera un poste de professeur-e adjoint-e, et ce, du 1er août 2016 au 
14 mai 2017. La personne enseignera six cours la première année et sept 
cours les deux années subséquentes, si son contrat est renouvelé. Elle 
sera appelée à accomplir des tâches administratives au sein du 
Département d'études françaises ou de l'université.

Pour toute question, veuillez contacter monsieur Denis Liakin. L'étude 
des candidatures se fera à mesure de la réception des offres de service 
jusqu'à ce que le poste soit pourvu. Elles doivent parvenir au 
département au plus tard le 31er mars 2016.

Toutes les offres seront étudiées; les Canadiens et les résidents 
permanents se verront toutefois accorder la priorité. L'Université 
Concordia souscrit au principe de l'équité en matière d'emploi.

Application Deadline: 31-Mar-2016

Contact Information:
Dr. Denis Liakin
Email: denis.liakinconcordia.ca

Site: http://www.concordia.ca/artsci/francais.html


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO

Site: http://framonde.auf.org/*
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