[Liste-framonde] FRAMONDE - Brèves 11 février 2016
Amélie Nadeau
amelie.nadeau at auf.org
Jeu 11 Fév 11:18:25 EST 2016
*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO
**APPEL À CONTRIBUTIONS
La répétition en langue et en discours**
**Volet 1 -- La répétition en langue**
**
**Numéro thématique de Repères-Dorif à paraître en janvier 2017**
**http://www.dorif.it/ezine/*
*/Date limite: 15 février 2016/*
« Semel satis est » ou bien « bis repetita placent » ? La répétition
d'une unité linguistique, qu'il s'agisse d'un phonème, d'un morphème,
d'un lexème, d'un invariant sémantique ou d'une portion de texte est un
fait banal en soi, mais qui se charge de valeurs différentes suivant les
contextes d'utilisation.
Pouvant être définie comme la récurrence d'une unité linguistique sur un
empan énonciatif déterminé et pertinent en fonction du niveau d'analyse
(cf., entre autres, Frédéric 1985 : 86), la répétition recevra une
interprétation différente selon qu'on se situe sur le plan systématique
et objectif -- car conventionnalisé -- de la langue, éventuellement à
l'issue d'un processus de lexicalisation ou de grammaticalisation, ou
bien sur le plan local du discours façonné par l'individualité
subjective du locuteur, comme trace de ses choix volontaires, de ses
lapsus, voire de ses affections pathologiques (c'est le cas du
bégaiement, par exemple).
L'étendue de l'empan considéré, de son côté, constitue un critère
important pour déterminer le type d'analyse pertinente, car la
récurrence syllabique peut déjà être observée au niveau du lexème,
tandis que la coindexation anaphorique exige au moins qu'on se situe au
niveau de la construction verbale (cf. la dislocation). L'anaphore
rhétorique, quant à elle, s'observe généralement sur une portion
énonciative encore plus étendue, comportant au moins deux constructions
verbales.
Par ailleurs, suivant le niveau maximal auquel se situe le segment
répété1, la récurrence donne lieu à des effets variés, dont la
description relève parfois de disciplines différentes, allant de la
phonologie à la métrique, de la sémantique à la lexicologie, de la
morphologie à la syntaxe, de la pragmatique à l'analyse du discours, de
la rhétorique à la traductologie.
Voici réunis quelques exemples qu'il est possible de citer à titre
illustratif et sans prétendre à l'exhaustivité : lorsque la répétition
intéresse le niveau du phonème, cela aboutit aux effets poétiques ou
rhétoriques d'allitération, d'homéotéleute (rimes et assonances), comme
dans « les sanglots longs des violons de l'automne bercent mon coeur
d'une langueur monotone » (Verlaine) ou bien au renforcement du mot,
dont on intensifie un phonème ou une syllabe, ce qui est orthographié
conventionnellement par la répétition d'une ou plusieurs lettres (c'est
forrrrmidable!; ouaiiiiis !). Appliquée aux morphèmes, la réduplication
réalise en français surtout des valeurs sémantiques hypocoristiques ou
diminutives, comme dans fr. foufou, nénette, Babette, Loulou voire
ironiques (zonzon, nanar, lolos), tandis que dans d'autres langues on
recense également des valeurs de renforcement (lat. sese : soi-même),
d'atténuation (malgache be grand -- bebe assez grand), voire des
fonctions grammaticales (le pluriel en indonésien : anak enfant --
anak-anak enfants). Par ailleurs, ce phénomène peut intéresser des
lexèmes entiers dans un but intensif (très très intéréssant), parfois
réalisé à l'aide de prépositions (c'est vrai de vrai, c'est grave de
chez grave, cf. Schnedecker 2007), voire des syntagmes plus longs : la
répétition joue alors un rôle désambiguïsant (mais ce cours, il le
prépare il le prépare ou juste comme ça ? : la répétition a ici la
fonction de sélectionner le sens plein du verbe « il le prépare
réellement ») ou alors est à la base d'emplois rhétoriques de type
anaphore ou épiphore (p. ex. le « Moi président » de F. Hollande), sans
parler de l'anadiplose, du polyptote, de la tautologie ou de
l'antanaclase. Tous ces usages sont susceptibles d'être envisagés en
tant que tels ou dans leur rapport aux intentions communicatives et
pragmatiques du locuteur, ce qui constituera le deuxième volet de cette
recherche.
En ce qui concerne en revanche le versant de la langue, objet du premier
volet, à côté de la répétition morphémique ou lexicale, à fonction
intensifiante ou désambiguïsante, dont nous avons parlé plus haut, la
répétition acquiert une valeur syntaxique, basée sur la coindexation,
dans le vaste domaine de l'anaphore. Celle-ci peut être réalisée par une
itération à l'identique (anaphore fidèle) ou par la simple coréférence
(cas de la dislocation du terme nominal avec reprise pronominale, cas de
variation pronominale et cas de l'anaphore infidèle ou associative). À
ce sujet, le cas des déictiques pose un problème intéressant, puisque le
maintien du référent à travers les différentes prises de parole des
interlocuteurs comporte non pas la répétition mais la variation du
signe : c'est le cas, bien connu, des pronoms d'interlocution je et tu
et des termes s'y rapportant, ainsi que des autres indexicaux de temps
et de lieu.
Ce même mécanisme de coindexation est également à l'oeuvre dans les
structures corrélatives (tantôt il est gai, tantôt il est triste ; plus
il me parle, plus il m'irrite ; autant il est gentil avec moi, autant il
est méchant avec sa femme...), qui ont fait l'objet de plusieurs
recherches (cf., à titre d'exemple, Savelli, 1993 ou Roig 2015). On
retrouve la même valeur structurante dans les énoncés parémiques (p. ex.
« Tout lasse, tout casse, tout passe ») ou dans les « parcours de
polarité » (du type : « si tu m'aides, je t'offrirai une glace, si tu ne
m'aides pas, je ne t'offrirai rien du tout »).
Un autre domaine où la répétition se manifeste, bien qu'avec une tout
autre valeur, c'est celui des modes de production de l'oral, riche en
piétinements sur un site syntaxique, notamment lors de la recherche
lexicale (j'ai rencontré le le le le machin le prof de Sarah). Ces
répétitions, souvent traitées comme des disfluences, manifestent en
réalité des régularités intéressantes, puisqu'elles se concentrent en
général sur le « déterminant » (article, préposition, pronom clitique
sujet, conjonction) et pas sur la forme lexicale pleine (cf. Pallaud,
Henry 2004, Blanche-Benveniste 2003).
Enfin, le problème du rapport entre identité formelle / sémantique et
reformulation se retrouve aussi de manière cruciale dans la traduction,
reformulation dans une autre langue-culture d'un invariant qui n'est pas
seulement sémantique (reformulation du sens) mais aussi formel (aspect
mélodique-rythmique assuré par la mise en mots -- wording -- dans la
langue-source) (Kundera 1993). La répétition peut alors concerner aussi
bien des structures grammaticales, qui ne peuvent pas toujours être
reproduites par des structures similaires dans la langue cible (p. ex.
it. il direttore si fece serio serio ? fr. le directeur prit un air des
plus graves) que des mots ou des expressions, dont la polysémie peut
mettre en grande difficulté le traducteur (p. ex. fr. lourd = it.
pesante; lourd de = gravido di / carico di), sans oublier les cas où la
répétition surgit inattendue dans le texte cible quand deux ou plusieurs
mots du texte source ont le même équivalent dans la langue cible. Il
reste qu'en tout cas, l'étude des répétitions et des solutions
traductives envisageables permet de mieux cerner les fonctions du
procédé itératif mis en oeuvre dans le texte source.
La littérature scientifique francophone présente quelques études
d'ensemble de la répétition (en particulier : Frédéric, 1985 ; Richard,
2000 et 2014, Henry 2001), ainsi que des numéros monographiques de
revues (Semen 12, 2000, et 38, 2015) et des volumes collectifs
(Anderson, P., Chauvin-Vileno, A. & Madini, 2000 ; Gosselin, Mathet,
Enjalbert, Becher, 2013, Rabatel, Magri, 2015 ; Lindenberg, Vegliante,
2011 pour la traduction vers l'italien), mais il reste encore beaucoup
de pistes de recherche, surtout si l'on se propose d'aborder l'ensemble
des niveaux linguistiques où la répétition se manifeste, ainsi que ses
multiples effets.
Face à une telle variété de manifestations et d'approches possibles,
ainsi qu'à l'imbrication des niveaux linguistiques mis en jeu par la
répétition, une étude globale n'est sans doute pas possible ; c'est
pourquoi nous avons prévu un développement en deux phases successives :
Le premier volet, sur l'année 2016, est consacré à la répétition en
langue, aux récurrences passées dans le système suite à un processus de
grammaticalisation ou de lexicalisation, aux conséquences de la
répétition sur la syntaxe de l'énoncé, sur l'un ou l'autre de ses
constituants et/ou sur sa performance, aux procédés éventuellement
cooccurrents d'une répétition, à la comparaison entre outils
linguistiques comportant une répétition et outils considérés comme
équivalents mais ne comportant pas de répétition.
Le deuxième volet, prévu pour l'année 2017, sera consacré à la
répétition en discours, ainsi qu'à ses conséquences rhétoriques,
pragmatiques et argumentatives : l'interaction entre la récurrence d'un
élément et l'activation de valeurs contextuelles, sous la forme de
connotations, de présupposés, de sous-entendus ou de toute autre forme
d'implicite, ainsi que l'interpellation du/des destinataires de
l'énoncé, dans des situations monologales ou dialogales et à travers
toute typologie textuelle.
Un numéro de la revue Repères-Dorif sera consacré à chacun des deux
volets. Au terme de ces deux années de recherche, nous prévoyons
l'organisation d'un colloque faisant le point sur les deux volets.
*Propositions de contributions pour le premier volet*
Les articles que nous attendons pour ce premier volet porteront sur la
répétition en langue. Voici quelques-uns des axes (non exhaustifs) dans
lesquels s'insèreront les propositions :
* La répétition comme trait distinctif d'une structure : on envisagera
la récurrence en tant que base de configurations syllabiques et
rythmiques, morphologiques, lexicales, syntaxiques et sémantiques
intégrées au système de manière plus ou moins stable, éventuellement
à l'issue d'un processus de lexicalisation et de grammaticalisation.
* Nature des éléments récurrents : les recherches porteront sur la
nature et la sélection des éléments répétés : quelles catégories
a-t-on tendance à répéter ?; qu'est-ce qui n'est que peu ou pas
répété et pourquoi ? Cela concerne -- entre autres -- les phénomènes
de recherche lexicale à l'oral et les sites préférentiellement
mobilisés par le piétinement paradigmatique
* Comparaison de configurations avec/sans récurrence : il s'agit de
dégager l'apport spécifique de la répétition et ses restrictions
éventuelles par rapport à d'autres occurrences des mêmes unités dans
des contextes ne comportant pas d'itération De même, on pourra
comparer des structures fonctionnellement équivalentes basées sur
des unités non répétées (p. ex. le cas du corrélatif et...et par
rapport à ainsi que).
* Comparaison contrastive : la confrontation de deux ou plusieurs
langues, typologiquement proches ou éloignées, permettra d'évaluer
soit l'étendue et l'importance de la répétition, soit l'éventail des
ressources alternatives à la répétition pour réaliser des structures
comparables. Cette comparaison pourra également se focaliser sur le
processus d'apprentissage des structures à répétition en L2 ou sur
la recherche d'équivalences traductives.
* Le rapport forme-sens, dans la mesure où, dans certains emplois,
répéter une forme correspond à une nouvelle instanciation du
signifié associé (c'est le cas, entre autres, des répétitions liées
à une recherche lexicale in praesentia, ou de l'« anaphore
fidèle »), alors que, dans d'autres cas, cela revient à modifier le
sens de l'élément répété : généralement, il s'agit de l'intensifier,
sur le modèle du « superlatif sémitique », mais on peut avoir aussi
une répétition hypochoristique ou une répétition désambiguïsante (p.
ex. en italien la « matita matita », partiellement lexicalisé,
désigne non pas n'importe quel type de crayon -- matita -- mais
exclusivement le crayon de graphite pour dessiner, alors que le
crayon d'argile colorée -- « crayon de couleur » en français -- sera
éventuellement désigné par une qualification adjectivale -- matita
(colorata) -- ou par un autre substantif -- pastello, colore, etc.)
Ces différents axes pourront se combiner avec des options d'observation
et d'analyse privilégiant des phénomènes écrits ou oraux (axe
diamésique) et avec des méthodologies variées, y compris le recours à la
linguistique outillée appliquée à l'analyse de corpus.
Les articles seront rédigés en français et porteront sur des phénomènes
ou des structures de la langue française, envisagée pour elle-même ou
dans sa relation avec d'autres langues.
*Calendrier*
Les chercheurs souhaitant soumettre une proposition d'article, devront
envoyer leur titre et leur résumé au format pdf (3000 signes maximum)
à : repetitions2016 at gmail.com
* 15 février 2016 : clôture de l'appel à contributions
* 15 mars 2016 : avis du comité
* 30 septembre 2016 : date limite de remise des articles
Les articles réceptionnés seront soumis à deux évaluations par les pairs
en double aveugle.
La longueur des articles ne peut excéder 45000 signes (blancs compris)
* La publication est prévue pour fin janvier 2017 (Repères-Dorif n° 13)
Normes de rédaction : Les normes de la revue Repères-Dorif sont
disponibles à l'adresse suivante :
http://www.dorif.it/ezine/norme.php?dorif_ezine=8301acd20f0b98ec68d1fb6a36d5381b
*Comité de pilotage*
Groupes de recherche Dorif : Grammaire et Analyse du Discours (Ruggero
Druetta -- Université de Turin ; Paola Paissa -- Université de Turin ;
Alberto Bramati -- Université « Statale » de Milan ; Sonia Gerolimich --
Université d'Udine ; Sara Vecchiato -- Université d'Udine ; Mario Marcon
-- ATILF, CNRS & Université de Lorraine ; Giulia D'Andrea -- Università
del Salento).
*Comité scientifique :*
Christophe Benzitoun (Université de Lorraine), Parth Bhatt (University
of Toronto), Catherine Camugli Gallardo (Université de Paris Ouest
Nanterre La Défense - MoDyCo), Sandrine Caddéo (Aix-Marseille
Université), Nadine Celotti (Università di Trieste), Aidan Coveney
(University of Exeter), Oreste Floquet (Università di Roma - Sapienza),
Enrica Galazzi (Università Cattolica del Sacro Cuore, Milano), Joëlle
Gardes-Tamine (Université Paris-Sorbonne), Sylvain Kahane (Université
Paris Ouest - Nanterre-La Défense), Laurence Kister (Université de
Lorraine), Claire Martinot (Université Paris-Sorbonne), Paola Paissa
(Università di Torino), Christelle Reggiani (Université Paris-Sorbonne),
Sandra Teston-Bonnard (Université de Lyon - ICAR), Marie-Berthe Vittoz
(Università di Torino).
*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*
*
**APPEL À COMMUNICATIONS**
**
**Bardes de l'Orient (ou l'art des ashiq) et les trouvères occidentaux.**
**Pour un dialogue des cultures et des civilisations**
**(Quelles passerelles et influences réciproques ?)**
**COLLOQUE INTERNATIONAL et PLURIDISCIPLIANIRE**
**Université de Haute-Alsace (Mulhouse)**
**26-27 avril 2016**
**
**Colloque International et pluridisciplinaire 26-27 avril 2016 organisé
par la Chaire Nizami Gandjavi, la Faculté des Lettres, Langues et
Sciences Humaines et l'ILLE (EA 4363)**
**
*/*Date limite: 25 février 2016*/*
*
Problématique du colloque:
Les Ashiq sont des poètes compositeurs joueurs de luth à manche long
(saz). Ils sont narrateurs, acteurs, improvisateurs, danseurs. Par
tradition on distingue trois catégories chez les Ashiq.
1. El shairi : le poète populaire
2. Ustad ashiqlar (le maitre ashiq) : celui qui a à la fois le talent
de poète de compositeur et la maitrise du saz en tant qu'interprète
3. Les ifashi ashiqlar : les simples interprètes
La tradition des ashiq en Azerbaïdjan est née en XV-XVI siècle, après
que le Shah Ismaïl (règne : 1501-1524) prit le pouvoir en Iran, fonda
la dynastie safavide et imposa l'azérie comme langue officielle.
Grâce au développement de la langue littéraire azérie la poésie ashiq
peut ainsi s'épanouir pour arriver à son apogée au XIXe siècle et se
répand sur la totalité du territoire, développant ainsi une multitude de
traditions locales (écoles) se regroupant en l'école régionale comme le
Shirvan, le Gandjabasar, le Göycha, etc.
Malgré leurs différences, toutes ces écoles constitue une tradition
unifiée par une langue commune, un répertoire poétique et musicale et un
instrument, le saz.
Une des particularité de cette musique réside dans le fait que la
mélodie et le poème sont indissociables.
Ainsi, on peut comparer la tradition ashiq à celle des troubadours ou
trouvères de la tradition occidentale, mais aussi aux ustads de la
tradition hindoustanie, les traditions ottomanes, sans que cela soit
restrictif (en effet, n'oublions pas la tradition des bardes de
l'antiquité).
Nous invitons ainsi les contributeurs d'orientations et de filières
diverses (littérature, théâtre, poésie, linguistique, traduction,
philosophie, musique, musicologie, arts plastiques et autres) à
s'intéresser dans un premier temps à la tradition ashiq afin d'en
définir des contours et origines historiques, géographiques et
ethnolinguistiques pour ensuite élargir sur une étude comparative avec
les autres grandes traditions précédemment citées (occidentales,
hindoustanie, ottomanes, etc.)
Le colloque aura à coeur de mettre en évidence le caractère vivace de
cette tradition ashiq qui, contrairement aux traditions occidentales,
est toujours pratiquée en Azerbaïdjan.
Le colloque posera aussi la question sur les raisons faisant que la
tradition ashiq (tout comme d'autres sur le sous-continent, en Asie
Centrale, au Moyen Orient, etc) soit toujours aussi dynamique à ce jour.
Les contributions auront soin, du fait de l'interdisciplinarité du
colloque, de porter une attention toute particulière à la notion de
vulgarisation des concepts exposés.
*Calendrier :*
Nous vous prions d'adresser les propositions de communication à :
greta.komur at gmail.com
pour le 25 février 2016 au plus tard
10 mars 2016 - réponses du comité scientifique du colloque
URL:
http://www.ille.uha.fr/colloques-seminaires/Colloques/Coll-Bardes-Orient/
*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*
*
**APPEL À COMMUNICATIONS**
**
**ReEL 2016**
**La rencontre annuelle sur l'enseignement des langues**
**Optimiser l'enseignement-apprentissage des habiletés de communication
orale**
**22 avril 2016, UQAM, Montréal (Québec, Canada)**
**
*/*Date limite: 29 février 2016*/*
*
Dans le contexte mondial actuel, caractérisé par une mobilité croissante
et un foisonnement d'échanges internationaux, les compétences orales
continuent de jouer un rôle clé dans les programmes de langue seconde ou
étrangère. Les recherches portant sur ce thème aux multiples facettes
soulèvent diverses questions. Par exemple, comment peut-on utiliser les
progrès récents des technologies multimédias pour optimiser la
perception de la parole et la prononciation ? Quels aspects de la
grammaire, de la culture et de la variation sociolinguistique devraient
être considérés comme des priorités, et quelles approches sont les plus
efficaces dans l'enseignement de ces aspects ? Quelles sont les
meilleures méthodes pour évaluer les diverses facettes de la
communication orale (des grilles d'évaluation aux tests de classement,
en passant par l'évaluation en salle de classe) ?
Afin d'explorer des questions comme celles-ci, nous organisons un
colloque pour les professionnels de la langue, dans le but de partager
les résultats de recherches actuelles sur les divers problèmes liés aux
composantes orales de l'enseignement-apprentissage des langues secondes
ou étrangères pour les adultes.
Les sujets de recherche qui pourront contribuer, entre autres, à cette
discussion sont les
suivants :
- optimiser les aspects techniques de la perception et de la prononciation
- employer les nouvelles technologies pour faciliter l'acquisition des
habiletés orales
- raffiner les techniques d'évaluation de l'oral
- intégrer la variation géographique, sociale et situationnelle (registre)
- caractériser et enseigner la grammaire de l'oral
- aborder les conventions sociales et culturelles (distance, tours de
parole, expression de la politesse, différences de genre) dans
l'enseignement de la langue
- enseigner à une classe multiculturelle
- enrichir les habilités orales de l'apprenant dans divers contextes
communicatifs (conversation, présentation devant un groupe, etc.)
- identifier et enseigner de manière efficace les aspects pertinents de
la communication non verbale (gestuelle, posture, regard, etc.)
La ReEL 2016 se concentrera sur les apprenants adultes universitaires.
Nous invitons les chercheurs et les enseignants de toute langue seconde
ou étrangère qui s'intéressent aux habiletés orales. Veuillez noter que
les résumés et les présentations doivent être en français ou en anglais.
Les présentations dureront une vingtaine de minutes et seront suivies
d'une période de discussion de dix minutes. Les présentations virtuelles
ou à distance (par ex., via Skype) ne seront pas acceptées. Nous
aimerions que le résumé de votre présentation ne dépasse pas deux pages
(incluant la bibliographie), qu'il soit écrit avec une police Times New
Roman de taille 12 et des marges de 2,54 cm. Chaque résumé doit être
soumis en une deux versions (dont une anonyme), en format PDF et en
format Word, à l'adresse suivante : meltuqam.ca. Nous vous prions
également d'inscrire « résumé » comme titre de votre courriel.
Date limite pour la soumission des résumés : 29 février 2016
Avis d'acceptation : début mars 2016
Date de la conférence : 22 avril 2016
N.B. Les actes de la conférence seront publiés par COOP - UQAM.
Site: http://www.melt.uqam.ca/#/welcome
*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*
*APPEL À COMMUNICATIONS**
**
**COLL: Avignon 9-10 juin 2016: Nouvelles approches du corpus en
linguistique anglais**
**
*/*Date limite: 29 février 2016*/*
*
Historiquement, la linguistique pragmatique -- que ce soient les
théories des actes de langage, de la pertinence, de l'argumentation, de
l'énonciation, etc. -- ne s'est pas toujours servie des corpus, ou alors
s'en est servie, mais dans un esprit d'"éclectisme illustratif" (Kohnen
2015:56), en citant des occurrences authentiques pour illustrer telle ou
telle perspective théorique. Plus récemment, diverses approches
sémasiologiques ont considéré que l'apparente polysémie en contexte d'un
marqueur donné peut s'expliquer de manière satisfaisante en termes de
configurations complexes, construites par l'interaction des potentiels
sémantiques -- ou invariants -- d'éléments en cooccurrence. Une telle
approche ouvre de nouvelles perspectives pour l'exploitation
quantitative des données de corpus dans le cadre des théories qui ont
souvent privilégié l'analyse qualitative d'un nombre limité de cas. Les
technologies des requêtes sur corpus permettent désormais des
interrogations sophistiquées en termes d'affinités de collocation,
ciblant des données qui peuvent -- en fonction des conventions
d'étiquetage du corpus -- impliquer aussi bien des traits linguistiques
que paralinguistiques (pauses, chevauchements, identités des locuteurs,
genres textuels, etc.).
Le présent colloque vise par conséquent à explorer l'utilité et la
pertinence de l'analyse quantitative à partir de corpus d'anglais ou de
variétés d'anglais dans des domaines de la recherche linguistique où une
approche plus qualitative a jusqu'à présent prévalu. On pourra par
exemple s'interroger sur:
* la description sémantico-pragmatique de marqueurs spécifiques ou de
configurations de marqueurs à partir de données quantitatives issues de
corpus;
* les exigences en termes de prétraitement des corpus en vue de telles
recherches, ex. étiquetage spécifique ou ad hoc, conventions des
identifiants employés;
* les types de requêtes sur corpus, les outils, la syntaxe et/ou les
algorithmes pertinents pour de telles recherches.
Nous encourageons également les travaux qui ciblent l'utilisation des
corpus dans l'étude de l'identité linguistique, thématique clé de notre
laboratoire local Identité Culturelle, Textes et Théâtralité.
Langues du colloque: anglais et français.
Modalités pour proposer une communication
Les propositions anonymes en vue d'une présentation de 30', comprendront
un titre, une bibliographie limitée à dix références maximum et un texte
d'environ 400 mots qui précisera le cadre théorique, les objectifs et
méthodes de l'étude.
La propositions se font par dépôt de fichier via le site du colloque.
D'abord, il vous faudra créer un compte sur sciencesconf.org si vous
n'en avez pas déjà un, puis cliquer sur "Dépôts" dans le menu latéral,
puis "Déposer un résumé". En cas de difficulté, envoyer un email via la
rubrique "Contact". Chaque proposition sera soumise à une double
relecture anonyme dont les résultats seront communiqués avant le 31 mars
2016. En cas de difficultés, vous pouvez envoyer un email via la
rubrique "Contact" à gauche.
Date limite d'envoi de propositions: 29 février 2016.
Partenaires
Avec le concours du laboratoire ICTT EA 4277:
http://ictt.univ-avignon.fr <http://ictt.univ-avignon.fr/>,
<http://ictt.univ-avignon.fr> <http://ictt.univ-avignon.fr/> de la SFR
Agorantic: http://agorantic.univ-avignon.fr/ et de l'Université
d'Avignon et des Pays de Vaucluse www.univ-avignon.fr
<http://www.univ-avignon.fr/>
*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*
*APPEL À CANDIDATURES**
**
**Formation en ligne IFOS "Professionnalisation en français sur
objectifs spécifiques" (Brésil)**
**
*/*Date limite: 29 février 2016*/*
*
Cet appel concerne la Professionnalisation en français sur objectifs
spécifiques. Il est strictement réservé aux candidats du Brésil.
L'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) lance un appel à
candidatures pour l'accès à la formation en ligne IFOS (volet 2 tutoré).
Cette offre s'adresse aux enseignants en poste dans les universités du
Brésil ayant obtenu le badge du volet 1 de IFOS au plus tard le 15
février 2016 selon les critères suivants :
tous les professeurs de français régulièrement en contrat avec une
université membre de l'AUF (université fédérale, universités d'État,
université privée, la liste des membres est accessible à :
https://www.auf.org/membres/);
les représentants Idiomas sem Fronteiras-Francês des universités
fédérales non membres de l'AUF.
*Présentation et objectifs*
IFOS est une plateforme de formation à distance destinée aux enseignants
de français langue étrangère désirant se former ou améliorer leurs
compétences dans l'élaboration d'un cours de français professionnel. Ce
dispositif est le fruit d'un partenariat entre l'Institut français et le
Centre de langue française de la Chambre de Commerce et d'Industrie de
Paris Île-de-France. Le Centre de Linguistique Appliquée de l'Université
de Franche-Comté et TV5MONDE ont également participé à sa création. IFOS
est financé par le programme du ministère français des Affaires
étrangères et du Développement international « 100 000 professeurs pour
l'Afrique ». IFOS est surtout axé sur le français sur objectifs
spécifiques (FOS), mais le dispositif propose également une séquence de
formation au français sur objectifs universitaires (FOU).
Le présent appel concerne uniquement l'inscription au second volet de la
formation IFOS (La démarche FOS en action - parcours tutoré) qui invite
à la création d'un cours complet en français des affaires. Il permet
d'appliquer les compétences acquises dans le volet 1 et de réaliser une
étude de cas issue du secteur des affaires. Seules peuvent être
candidates des personnes ayant réussi le premier volet, qui est offert
gratuitement en auto-formation.
Pour plus d'information sur le second volet, consulter le site:
http://ifos.institutfrancais.com/
*Répondre à l'appel*
Dans un premier temps, les candidats brésiliens sont invités à
manifester leur intérêt par courriel à
francophonie-universitaire at auf.org en transmettant toutes les
informations suivantes :
/Civilité (M. / Mme)//
//Nom (en majuscules)//
//Prénom//
//Adresse électronique//
//Téléphone personnel (+ code régional)//
//Nom de l'établissement de rattachement//
//Ville de l'établissement de rattachement//
//Situation du candidat://
//1) Enseignant, Enseignant-chercheur en contrat avec une université
membre de l'AUF (la liste des membres est accessible à :
https://www.auf.org/membres/)//
//ou//
//2) Représentant Idiomas sem Fronteiras-Francês d'une université
fédérale non membre de l'AUF//
/
Merci d'indiquer « IFOS Brésil » comme objet du courriel.
Les candidats présélectionnés seront ensuite contactés afin qu'ils
fournissent des informations complémentaires pour compléter leur
inscription.
Pour toute information complémentaire, écrire à
francophonie-universitaire at auf.org
Date limite de candidature : vendredi 29 février 2016 à 17h00 (heure de
Montréal)
URL de l'annonce:
https://www.auf.org/bureau/bureau-ameriques/appels-offre-regionales/ifos-bresil-2016/
*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*
*APPEL À CANDIDATURES**
**
**Formation en ligne IFOS "Professionnalisation en français sur
objectifs spécifiques" (Égypte et Liban)**
**
*/*Date limite: 25 mars 2016*/*
*
L'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) lance un appel à
candidature pour l'accès à la formation en ligne IFOS (volet 2 tutoré).
Cette offre s'adresse aux enseignants en poste dans les universités
d'Égypte et du Liban membres de l'AUF.
La liste des membres de l'AUF est consultable à l'adresse suivante :
www.auf.org/membres. Les candidats doivent être dans l'une des deux
situations suivantes :
Enseignants ayant obtenu le badge du volet 1 de IFOS ou en cours de
formation pour le volet 1
Enseignants qui souhaitent s'inscrire prochainement pour le volet 1 de IFOS
Le volet 1 de IFOS est fait en autoformation et l'inscription est gratuite.
*Présentation et objectifs*
IFOS est une plateforme de formation à distance destinée aux enseignants
de français langue étrangère désirant se former ou améliorer leurs
compétences dans l'élaboration d'un cours de français professionnel. Ce
dispositif est le fruit d'un partenariat entre l'Institut français et le
Centre de langue française de la Chambre de Commerce et d'Industrie de
Paris Île-de-France. Le Centre de Linguistique Appliquée de l'Université
de Franche-Comté et TV5MONDE ont également participé à sa création. IFOS
est financé par le programme du ministère français des Affaires
étrangères et du Développement international « 100 000 professeurs pour
l'Afrique ». IFOS est surtout axé sur le français sur objectifs
spécifiques (FOS), mais le dispositif propose également une séquence de
formation au français sur objectifs universitaires (FOU).
Le présent appel concerne uniquement l'inscription au second volet de la
formation IFOS (La démarche FOS en action - parcours tutoré) qui invite
à la création d'un cours complet en français des affaires. Il permet
d'appliquer les compétences acquises dans le volet 1 et de réaliser une
étude de cas issue du secteur des affaires. Seules peuvent être
candidates des personnes ayant réussi le premier volet, qui est offert
gratuitement en autoformation.
Pour plus d'information sur le second volet, consulter le site :
http://ifos.institutfrancais.com/
*Répondre à l'appel*
Dans un premier temps, les candidats égyptiens et libanais sont invités
à manifester leur intérêt par courriel à
francophonie-universitaire at auf.org en transmettant toutes les
informations suivantes :
/ Civilité (M. / Mme)//
// Nom (en majuscules)//
// Prénom//
// Adresse électronique//
// Téléphone personnel (+ code régional)//
// Nom de l'établissement de rattachement//
// Ville de l'établissement de rattachement//
// Situation du candidat ://
//
// Enseignant ayant déjà obtenu le volet 1//
// Enseignant en cours de formation pour le volet 1 de IFOS//
// Enseignant souhaitant s'inscrire prochainement au volet 1 de IFOS/
Merci d'indiquer « IFOS Égypte ou IFOS LIBAN» dans l'objet du courriel.
Les candidats présélectionnés seront ensuite contactés afin qu'ils
fournissent des informations complémentaires pour compléter leur
inscription.
Pour toute information complémentaire, merci d'écrire à
francophonie-universitaire at auf.org
Date limite de candidature : vendredi 25 mars 2016 à 17h00 (heure de
Montréal).
URL de l'annonce:
https://www.auf.org/bureau/bureau-moyen-orient/appels-offre-regionales/appel-candidature-ifos-professionnalisation-en-fra/
*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*
*APPEL À COMMUNICATIONS**
**
**L'INSÉCURITÉ ET SÉCURITÉ LINGUISTIQUE DANS LES COMMUNAUTÉS ANGLOPHONE
ET FRANCOPHONE DU CAMEROUN**
**University de Buea**
**2-4 juin 2016**
**
*/*Date limite : 30 mars 2016*/
Les études sur l'insécurité linguistique (IL) ont essentiellement porté
sur les variétés d'une même langue. Nous pensons à l'initiateur des
recherches sur la notion d'IL, Einar Haugen (1966), à William Labov
(1976), les deux travaillant dans le cadre des variétés d'anglais. C'est
la même observation que l'on peut faire de la sociolinguistique
francophone où les efforts sont concentrés sur les variétés de
français pour explorer le sentiment d'insécurité linguistique, en
rapport avec les notions de ''centre'' et de ''périphérie''.
Les présentes journées scientifiques voudraient alors interroger la
notion d'IL dans les communautés francophone et anglophone du Cameroun
dans son contexte de bilinguisme officiel, français/anglais, dans un
contexte où les deux communautés linguistiques en présence, anglophone
et francophone, ont fondé leur identité sur ces langues officielles,
bien qu'elles soient étrangères au sens non didactique du terme, dans un
contexte de minorité et de majorité linguistiques, dans un contexte où
les autorités appliquent au quotidien un bilinguisme officiel
proportionnel à la taille de chacune des deux communautés linguistiques
(Atindogbé (2015), Ebongue (2015d), la minorité linguistique considérant
une telle application comme de la marginalisation, de la domination
sociales et linguistiques, dans un contexte où la minorité linguistique
anglophone revendique (en vain) une égalité (presque) parfaite dans
l'usage et la distribution des langues officielles dans tous les
domaines de la vie. Nous restons attentifs au fait que la question de
l'IL reste liée aux normes linguistiques en présence, le francophone
représentant tout simplement la norme du français, quand l'anglophone
incarne la norme de l'anglais. Le premier manifesterait ainsi de l'IL en
anglais, et le second en français, puisque les deux ont conscience de
l'existence d'une norme qu'ils n'arrivent pas à respecter. « Il y a
insécurité, écrit Jean Marie Klinkenberg (1993 : 6), lorsque le locuteur
a d'une part une image nette des variations légitimes mais que, d'autre
part, il a conscience de ne pas s'y conformer en tous points. Bref,
lorsqu'il y a, selon la formule de Bourdieu, « reconnaissance sans
connaissance. »
Dans ces conditions, quel peut être le rôle joué par l'IL et/ou SL aussi
bien auprès de la communauté anglophone minoritaire, qu'auprès de la
communauté francophone majoritaire, la première jouissant de la position
de l'anglais dans le monde, et l'autre tantôt jouissant de la situation
du français au Cameroun, tantôt conscient de la position presque
déclinante de ce dernier dans le monde ?
On comprendrait ainsi que l'IL ne sera plus abordée uniquement dans un
contexte de monolinguisme, comme cela a généralement été le cas, mais
aussi dans un contexte de bilinguisme officiel (individuel et étatique).
D'ailleurs, Uriel Weinreich (1953) ouvre, dans son livre Languages in
contact, la voix/voie à un bilinguisme social, c'est-à-dire celui des
groupes importants comme celui du Cameroun où on a d'un côté la langue
dominante, le français, et de l'autre, la langue dominée, l'anglais, par
extension, la ''communauté linguistique dominante'', les francophones,
et la ''communauté linguistique dominée'', les anglophones. Michel
Francard (1993 : 12) écrira à cet effet que « c'est donc au contact d'un
groupe socialement dominant que naissent, dans un groupe dominé, des
formes d'insécurité. »
Nous attendons des communications qui exploreront ces formes
d'insécurité et/ou de sécurité dans les comportements et attitudes
sociaux, linguistiques, sociolinguistiques voire politiques des
anglophones et des francophones du Cameroun. Etant donné que les
représentations linguistiques qui sont «constituées par l'ensemble des
usages, des positions idéologiques, des croyances qu'ont les locuteurs
au sujet des langues en présence et des pratiques linguistiques, les
leurs et celles des autres » (Louis-Jean Calvet, 1999), constituent une
porte pour les sentiments d'IL et de sécurité linguistique (SL), les
communications traitant de celles-ci sont elles aussi attendues. Comment
le bilinguisme officiel du Cameroun crée ou génère de
l'insécurité/sécurité linguistique chez les Camerounais ? C'est la
question centrale à laquelle tenteront d'apporter des éléments de
réponse les participants au colloque. Si l'IL est définie par Michel
Francard (1993 : 13) comme « la manifestation d'une quête non réussie de
légitimité », et on parlera de sécurité linguistique, d'après
Klinkenberg (1993 : 6), « quand l'usager conforme naturellement ses
énoncés à la norme (et aussi dans le cas où il ne le fait pas, mais sans
qu'il ait une conscience nette de déroger à une règle) »,
* Comment se manifestent ces sentiments linguistiques chez les
anglophones et les francophones en rapport avec leurs langues
officielles, d'une part, comment les uns, les francophones,
expriment leur IL/SL envers les autres, les anglophones, vis-versa,
et comment les membres de chaque communauté linguistique inscrivent
ce sentiment d'inconfort linguistique dans la langue de l'autre,
d'autre part ? On pourrait s'intéresser aux difficultés rencontrées
par les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur recrutés dans le
cadre des 25000 nouvelles recrues de la Fonction publique
camerounaise, notamment les francophones des Universités de Buea et
de Bamenda, deux universités de tradition anglo-saxonne où les
enseignements ne sont dispensés qu'en anglais.
* Comment l'anglophone vit son insécurité linguistique en/vis-à-vis du
français et/ou de son compatriote francophone ?
* Comment le francophone vit à son tour l'IL/SL en/vis-à-vis de
l'anglais ?
* Quelles en sont les conséquences et implications sociales,
politiques, sociolinguistiques, didactiques ?
* Il y a dans les villes camerounaises situées dans les zones
francophones, les quartiers habités principalement par les
anglophones, et dans les villes camerounaises des zones anglophones
des quartiers principalement habités par les francophones. On
pourrait se demander si ces regroupements à caractère purement
linguistique ne sont pas le fait du sentiment d'insécurité
linguistique.
* Certaines revendications telles que les revendications
sécessionnistes, celles liées au retour au fédéralisme, le
monolinguisme des universités d'Etat situées dans les régions
anglophones, etc. ne sont-elles pas à mettre dans le compte de
l'insécurité linguistique dont seraient victimes les Camerounais
anglophones au Cameroun ? Quelle est la part de l'IL dans la fameuse
« question anglophone » au Cameroun ?
* Y a-t-il conflits linguistiques ? Si oui, comment se manifestent-ils ?
* La ruée des francophones vers l'éducation en anglais, le refus de
prendre la parole en anglais observé chez certains francophones, les
silences, et bien d'autres attitudes perceptibles chez les
Camerounais francophones ne sont-ils pas aussi d'autres
manifestations de l'IL liée à un certain nombre de facteurs ?
* L'engouement des francophones pour l'éducation en anglais ne
trahit-il pas un certain pessimisme des francophones quant à
l'avenir du français au Cameroun et dans le monde ? On se
rappellerait avec Michel Francard (1993 : 16) que le pessimisme est
une manifestation de l'IL chez le clergé face à l'avenir du
français. Auquel cas, le français ne risque-t-il pas d'être victime
de la normalisation qui renvoie à une situation où, d'après Georg
Kremnitz (1981 : 66), « la langue dominée peut s'émanciper
entièrement et faire disparaître la langue jadis dominante », les
anglophones ayant peur quant à eux de la substitution de l'anglais
par le français, situation dans laquelle la langue dominante fait
disparaître la langue dominée.
Il s'agit ici de quelques pistes d'investigation qui pourraient inspirer
les éventuels participants à ce colloque.
Il serait donc question d'étendre les travaux sur l'IL dans les
situations de contact de deux langues officielles notamment au Cameroun
où le bilinguisme officiel crée du malaise, de l'inconfort linguistiques
aussi bien chez les membres de la communauté linguistique minoritaire
que chez ceux de la communauté majoritaire.
Adresse d'envoi des propositions : ebongueaugustinemmanuel at yahoo.fr et
nkweschdjoum at yahoo.fr
*Calendrier à retenir :*
Date limite de soumission des propositions : 30 mars 2016.
. Réponse du comité de coordination : 15 avril 2016.
. Date du colloque : 2 au 4 juin 2016.
. Date de réception des articles : 4 août 2016.
. Date de publication de l'ouvrage : décembre 2016.
*Comité scientifique de pilotage*
Dr. Augustin Emmanuel Ebongue (Université de Buea)
Dr. Angéline Djoum Nkwescheu (Université de Buea)
*Comité scientifique*
Pr. Edmond Biloa
Pr. Gratien Gualbert Atindogbé
Pr. Denis Zachée Bitja'a Kody
Pr. Sammy Beban Chumbow
Pr. Félicité Christiane Ewane
Pr. Mwatha Musanji Ngalassa
Pr. George Echu
Pr. George Nyamndi
Pr. David Ngamassu
Pr. Ladislas Nzesse
Pr. Benoît Tsofack
Dr. Blasius Agah-Chiatoh
Dr. Martine Fandio
Dr. Angéline Nkwescheu
Dr. Adeline Souop
Dr. Jean Paul Balga
Dr. Augustin Emmanuel Ebongue
*Bibliographie indicative*
- Atindogbé, Gratien Gualbert (2015), « La question linguistique dans
« problème anglophone » : Entre évidences, frustrations et enseignement
du français en zone anglophone », in Pierre Martial Abossolo (dir.)
L'enseignement du français en zone anglophone au Cameroun, Kansas City,
Miraclaire, pp. 211-251.
- Calvet, Louis-Jean (1999), Pour une écologie des langues du monde,
Paris, Plon.
Congrès de Cultura Catalana, 1978. Resolucions. Vol I-III. Barcelona.
- Ebongue, Augustin Emmanuel (2012), « Alternances et choix de codes
dans les communications officielles au Cameroun : Impact et enjeux », in
George Echu et Augustin Emmanuel Ebongue (dirs) Cinquante ans de
bilinguisme officiel au Cameroun (1961-2011): Etat des lieux, enjeux et
perspectives/Fifty Years of Official Language Bilingualism in
Cameroun (1961-2012) : Situation, Stakes and Perspectives, Paris,
L'Harmattan, pp.101-118.
- Ebongue, Augustin Emmanuel (2012), Insécurité linguistique dans la
prose Romanesque d'Ahmadou Kourouma, Thèse de doctorat/Ph.D, Université
de Yaoundé I.
- Ebongue, Augustin Emmanuel (2015d), « Bilinguisme officiel au
Cameroun : Représentations et implications didactiques », in in Pierre
Martial Abossolo (dir.) L'enseignement du français en zone anglophone au
Cameroun, Kansas City, Miraclaire, pp. 119-142.
- Echu, George et Ebongue, Augustin Emmanuel (éds.) (2012), Cinquante
ans de bilinguisme officiel au Cameroun (1961-2011) : Etat des lieux,
enjeux et perspectives/Fifty Years of Official Language Bilingualism in
Cameroon (1961-2011) : Situation, Stakes and Perspectives, Paris,
L'Harmattan, 2012.
- Ferguson, ?. ?. (1959), Diglossia, in Word 15, 325-340.
- Francard, Michel (1993), "L'insécurité linguistique dans les
communautés francophones périphériques", in Cahiers de l'institut
linguistique de Louvain, vol.1, 19 (3-4).
- Haugen, Einar (1968), "Schizoglossia and Linguistic Norms", in
Georgetown University Round Table, Selected Paperson Linguistics
1961-1965, pp.203-209.
- Kremnitz Georg. Du « bilinguisme » au « conflit linguistique ».
Cheminement de termes et de concepts. In: Languages, 15^(e) année, n°61,
1981. Bilinguisme et diglossie. pp. 63-74.
- Labov, William (1976), Sociolinguistique, Paris, Editions de Minuit.
- Weinreich, U. (1953) : Languages in contact, New York.
*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*
*
**APPEL À CANDIDATURES**
**
**Poste à durée déterminée en didactique et enseignement du français
langue seconde**
**Département d'Études française**
**Université Concordia (Montréal, Québec, Canada)**
**
*/*Date limite: 31 mars 2016*/
Le Département d'études françaises sollicite des candidatures pour un
poste à durée déterminée en didactique et enseignement du français
langue seconde.
Les qualifications recherchées sont un Ph. D. obtenu ou en voie
d'obtention en didactique du français langue seconde ou dans un domaine
connexe, de l'expérience en enseignement du français langue seconde et
de la didactique du FLS. Par ailleurs, une excellente connaissance du
CECRL, une expérience dans la passation d'examens DELF/DALF/TCF,
l'appartenance à un programme de recherche lié à sa spécialisation ainsi
qu'une maîtrise des outils d'enseignement en ligne (Moodle, etc.) et une
expertise avérée dans le domaine des TICE constitueront de sérieux atouts.
Le dossier de candidature doit comprendre une lettre de motivation, un
curriculum vitæ, un énoncé des intérêts de recherche et de la
philosophie d'enseignement, des évaluations de cours (si c'est
possible), un exemplaire des principales contributions scientifiques et
trois lettres de recommandations adressées à :
/
//Monsieur Denis Liakin, directeur//
//Département d'études françaises//
//Université Concordia, LB 601-3//
//1455, boul. De Maisonneuve Ouest//
//Montréal (Québec) H3G 1M8//
//denis.liakinconcordia.ca/
Ce poste est proposé sous réserve des autorisations budgétaires et en
fonction des besoins des départements et unités. Toute personne occupant
un poste à durée déterminée peut voir son contrat renouvelé en fonction
des autorisations budgétaires, des besoins des départements et unités,
ainsi que du rendement professionnel de la personne. La durée de
l'ensemble des affectations possibles, c'est-à-dire de la première
affectation jumelée avec les affectations subséquentes potentielles, ne
peut dépasser 36 mois ou trois années consécutives. La personne retenue
occupera un poste de professeur-e adjoint-e, et ce, du 1er août 2016 au
14 mai 2017. La personne enseignera six cours la première année et sept
cours les deux années subséquentes, si son contrat est renouvelé. Elle
sera appelée à accomplir des tâches administratives au sein du
Département d'études françaises ou de l'université.
Pour toute question, veuillez contacter monsieur Denis Liakin. L'étude
des candidatures se fera à mesure de la réception des offres de service
jusqu'à ce que le poste soit pourvu. Elles doivent parvenir au
département au plus tard le 31er mars 2016.
Toutes les offres seront étudiées; les Canadiens et les résidents
permanents se verront toutefois accorder la priorité. L'Université
Concordia souscrit au principe de l'équité en matière d'emploi.
Application Deadline: 31-Mar-2016
Contact Information:
Dr. Denis Liakin
Email: denis.liakinconcordia.ca
Site: http://www.concordia.ca/artsci/francais.html
*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO
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