[Liste-framonde] FRAMONDE - Brèves 13 juin 2013

Amélie Nadeau amelie.nadeau at auf.org
Jeu 13 Juin 16:05:41 EDT 2013


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO
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*APPEL À COMMUNICATIONS

Enseigner et apprendre le FLE à l'ère du numérique Bilan et perspectives
Colloque en didactique du FLE et des langues
4-6 novembre 2013 Université de la Réunion / Centre local du CIEP *

Un colloque organisé par le laboratoire LCF-ICARE, le Département de FLE 
de l'Université de La Réunion, le centre local du Centre International 
d'Etudes Pédagogiques
en collaboration avec l'Université du Cap (Afrique du Sud) et 
l'Université François Rabelais de Tours (laboratoire EA 4246 
PREFics-Dynadiv)
dans le cadre des Saisons sud-africaines en France 2013, avec le soutien 
de la région Réunion

*/NOUVELLE DATE LIMITE: 30 juin 2013/*

Le potentiel et l'effet des mutations technologiques sur le processus 
d'enseignement-apprentissage, notamment des langues, est un thème 
largement traité dans la recherche. Ainsi, de nombreux ouvrages sont 
sortis ces dernières années sur l'utilisation des « nouvelles » 
technologies pour l'enseignement-apprentissage des langues revenant sur 
l'histoire de l'utilisation des TICE et/ou ouvrant de nouvelles 
perspectives (Grosbois, 2012; Guichon, 2011, 2012; Mangenot & Louveau, 
2006; Ollivier & Puren, 2011, 2013). Toutefois, l'influence des 
technologies sur les cultures d'apprentissage et réciproquement des 
cultures d'apprentissage (Carette, Carton, & Vlad, 2011; Goodfellow & 
Lamy, 1998) sur l'appropriation des TICE restent peu étudiées, notamment 
dans la zone Afrique australe et orientale - Océan indien. Par ailleurs, 
comme le montrent Guichon (2012) pour l'enseignement des langues dans le 
secondaire français, ainsi que des rapports nationaux (Fontar & Kredens, 
2010) et internationaux (Conole & Alevizou, 2010; Pedró, 2009) sur 
l'utilisation des TICE en milieux scolaire et universitaire, les 
pratiques restent bien souvent en deçà de ce que la recherche met en avant.

Dans le cadre des Saisons sud-africaines en France 2013, l'Université de 
la Réunion et le centre local de la Réunion du Centre International 
d'Etudes Pédagogiques (CIEP), accueilleront, en collaboration avec 
l'Université du Cap (Afrique du Sud), des rencontres scientifiques 
autour du thème "apprendre et enseigner le français à l'heure du numérique".

Ces rencontres, qui réuniront acteurs du e-learning du Nord et du Sud, 
seront l'occasion d'échanger résultats de recherche et réflexion 
scientifique, mais aussi de confronter les données de la recherche à la 
pratique des enseignants et des apprenants. Centrées sur l'utilisation 
du numérique aussi bien pour l'enseignement-apprentissage du français 
que pour la formation des formateurs de français, elles visent :

à dresser un bilan d'étape de la recherche et des pratiques afin de 
mieux comprendre les différentes approches didactiques liées aux TICE / 
au numérique ;    à expliciter les nouvelles perspectives et 
potentialités que représente une utilisation raisonnée des dernières 
évolutions technologiques.

Elles porteront une attention particulière à la situation spécifique des 
pays de la zone de l'Océan indien et de l'Afrique australe et orientale 
car, même si la fracture numérique se fait encore ressentir de façon 
manifeste dans certains pays de cette zone, les apprenants, mais aussi 
les institutions éducatives se tournent de plus en plus vers les TICE, 
comme le montre la littérature abondante dans le domaine et la tenue 
régulière de conférences et colloques internationaux tels que elearning 
Africa.

Les rencontres s'articuleront autour de trois axes :

*L'enseignement-apprentissage des langues à travers l'utilisation de 
technologies. *
Il s'agira de se pencher sur l'utilisation des technologies de classe 
(ordinateurs, tableaux numériques interactifs, tablettes numériques par 
exemple), des environnements numériques de travail (ENT), plus 
généralement, de l'Internet. On se demandera, par exemple, comment la 
didactique peut s'emparer des technologies pour renouveler et faire 
avancer l'enseignement-apprentissage (notamment par les tâches) en 
favorisant l'autonomie de l'apprenant et/ou les interactions. On 
étudiera si l'enseignement à distance encourage un 
enseignement-apprentissage plus individualisé et de ce fait plus 
contextualisé exprimé à travers les environnements personnalisés 
d'apprentissage.

*L'évolution de la formation initiale et continue des enseignants de 
langue. *
La question de l'évolution des contenus des formations et des 
compétences à acquérir sera au coeur des questionnements. Cet axe 
abordera donc l'impact du numérique sur la formation à distance, les 
différents degrés et modes d'hybridation rendus possibles par les 
technologies ou encore la place des plates-formes numériques dans les 
formations.

*Les cultures d'enseignement et d'apprentissage. *
Cet axe transversal permettra de s'interroger de l'impact du numérique 
sur les cultures locales d'apprentissage. On analysera dans quelle 
mesure l'utilisation des médias d'apprentissage modifie les rapports au 
savoir, l'identité et les rôles des enseignants et des apprenants et 
renouvelle la relation enseignant/apprenant et apprenants/apprenants 
ainsi que les modes de travail (individuels et collaboratifs).

Une attention particulière, mais non exclusive, sera donnée aux 
communications portant sur des terrains situés dans la zone Afrique 
australe et orientale - Océan indien et abordant leurs spécificités 
culturelles et didactiques. On s'intéressera également aux 
communications portant sur d'autres langues que le français. Les 
contributions issues de recherches passées ou en cours sont 
particulièrement les bienvenues, de même que des compte-rendus 
d'expériences innovantes. Elles prendront la forme de communications de 
20 minutes suivies de 10 minutes de questions et d'échanges.

Site du colloque: http://colloque2013.fle.re/


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BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*


*APPEL À CANDIDATURES

Recrutement postdoctorat
INTITULÉ du PROFIL : Postdoctorant en linguistique textuelle et/ou 
linguistique de corpus*

Thématique de recherche : Linguistique textuelle et/ou linguistique de 
corpus

Laboratoires : Greyc et Crisco, Université de Caen

Noms et coordonnées des responsables :

Thierry Charnois thierry.charnois at unicaen.fr

Dominique Legallois dominique.legallois at unicaen.fr

Lieu d'exercice des fonctions :
Laboratoire Greyc --  (campus 2)
Laboratoire Crisco (campus 1)

Durée du contrat : 12 mois

Date de début : 1er Septembre 2013

Date de fin : 31 août 2014

Formation requise :
Doctorat en sciences du langage (de préférence) ou Doctorat en
traitement automatique des langues

Compétences à mobiliser :
Analyse des relations de cohérence locales et globales ; identification
des séquences organisatrices d'un texte ; formalisation des
observables ; utilisation d'outils informatiques pour la linguistique de
corpus ;

Langue travaillée :
Principalement le français, mais d'autres langues sont possibles.

Résumé de l'objectif du contrat :

il s'agit de proposer une modélisation linguistique des schémas 
textuels, fondée sur les indices lexico-grammaticaux (constructions 
spécifiques, répétitions lexicales, densité lexicale, noms 
sous-spécifiés, réseaux phrastiques) ; cette modélisation linguistique 
doit pouvoir aider à comprendre la récursivité des Séquences
d'Enchaînement (Legallois, 2006), leur déploiement, la variation de la 
structure textuelle selon les genres (expositifs, argumentatifs, 
narratifs). Les séquences d'enchaînement sont des schémas articulant des 
parties textuelles selon des relations telles que : 
problème-solution-évaluation ; objectif-mise en oeuvre- évaluation, etc.

Le chercheur recruté devra collaborer avec des collègues informaticiens 
pour élaborer une formalisation exploitable informatiquement.

Résultat attendus : Une connaissance plus systématique de l'organisation 
textuelle et générique ; l'appréciation de la densité des Séquences dans 
un texte ; constitution d'un répertoire de ressources linguistiques 
participant à l'organisation textuelle ; formalisation des relations de 
cohérence au niveau du texte en vue d'une implémentation informatique ; 
contribution appliquée à des questions de Traitement Automatique des 
Langues, telles que les résumés de texte, les systèmes de 
questions-réponses, l'extraction d'information.

Bibliographie (indicative) :

-Biber, Connor et Upton, 2007, Discourse on the Move,Benjamins
-Hoey M. (2001) Textual Interaction: An Introduction to Written 
Discourse Analysis./Routledge
-Legallois, D., 2006, « Quand le texte signale sa structure : la 
fonction textuelle des noms sous spécifiés » Corela. (en ligne)
-Scott M. et Tribble Ch. 2006,//Textual Patterns, J. Benjamins
-Smith, C., 2003, Discourse Modes,/Cambridge University Press.

Salaire : environ 1950 euros

Les candidatures sont à envoyer dès que possible et seront étudiées 
jusqu'à ce que le poste soit pourvu.

Envoyer un CV détaillé et une lettre de motivation par courrier 
électronique à :
thierry.charnois at unicaen.fr
et
dominique.legallois at unicaen.fr

Thierry Charnois +33 2 31 56 73 77
GREYC - CNRS UMR 6072, Université de Caen, Campus Côte de Nacre F-14032
Caen
Cedex - France

Dominique Legallois +33 2 31 52 56 14
CRISCO - EA 4255, Université de Caen, Campus 1, F-14032 Caen
Cedex - France


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*


*APPEL À CANDIDATURES

Volontariat international de la Francophonie : prolongation de l'appel à 
candidatures jusqu'au 16 juin 2013*

Le programme de Volontariat international de la Francophonie (VIF) donne 
aux jeunes la possibilité de participer au développement des pays 
francophones dont notamment ceux du Sud et d'Europe centrale et orientale.

Ce programme permet à des jeunes diplômés, âgés de 21 à 34 ans, et 
venant d'un des pays membres de la Francophonie, de partir pendant 12 
mois pour accomplir une mission dans les domaines d'actions privilégiés 
de la Francophonie :

     * la promotion de la langue française et de la diversité culturelle 
et linguistique,
     * la promotion de la paix, de la démocratie et des droits de l'Homme,
     * l'éducation, la formation et la culture,
     * l'appui au développement durable et à la solidarité,
     * les NTIC pour la réduction de la fracture numérique,
     * le renforcement des capacités locales en développement 
économique, social et culturel.

Les VIF sont bénévoles, mais reçoivent une indemnité mensuelle qui leur 
permet de vivre convenablement dans leur pays d'accueil. C'est donc une 
belle occasion d'une expérience professionnelle internationale, dans un 
contexte sécurisé (ils sont encadrés localement par les implantations de 
l'OIF ou de l'AUF), permettant d'aider à concrétiser un projet solidaire.

Pour en savoir plus et pour postuler: 
http://jeunesse.francophonie.org/volontariat


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO

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*APPEL À COMMUNICATIONS

Conférence Internationale Sémiotique [EST-CE REEL?] les 8-9 et 10 
octobre 2013 à Ankara en Turquie à l'Université Çankaya dans La Faculté 
d'Architecture

/NOUVELLE DATE LIMITE: 30 JUIN 2013/*

Sous les auspices d'IAAS-AIS, nous organisons les 8-9-10 octobre 2013 un 
congrès international de Sémiotique en Turquie à l'Université Çankaya 
dans la Faculté d'Architecture

Pour plus de détails, consultez le site web du congrès: 
http://www.is-it-real.cankaya.edu.tr/fr/

La date limite pour soumettre une proposition de communication a été 
repoussé jusqu'au 30 juin 2013.

Langues du colloque : turc, français et anglais


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BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*


*APPEL À COMMUNICATIONS

L'oral : formes émergentes, corpus et modélisations
Date : le 9 novembre 2013
Lieu : Université « Babes,-Bolyai » de Cluj-Napoca, Roumanie
Organisateurs : Université « Babes,-Bolyai » de Cluj-Napoca (Roumanie), 
Université de Genève (Suisse)

/NOUVELLE DATE LIMITE: 30 JUIN 2013/*

Nous voulons réunir dans ce colloque les préoccupations les plus 
récentes pour l'oral spontané, ce type de communication qui se laisse de 
moins en moins analyser en dehors de ses manifestations multimodales 
(verbales, para-verbales et non verbales), ou en dehors de ses contextes 
de production.
En prenant comme point de départ les modélisations déjà existantes -- en 
termes de macro-syntaxe (Blanche-Benveniste, 1990, 1997 ; 
Berrendonner 1990), périodes (Luzzati 1985, Berrendonner 1993, Le 
Goffic 2006 ; Lacheret-Dujour & Victorri 2002), mouvements discursifs 
(Roulet 1986), paragraphe oral (Morel & Danon-Boileau 1998), phrasage, 
activités et opérations discursives (Pop 1997, 2003 et à paraître) ou, 
plus récemment, unités discursives de base (« basic discourse units » 
BDU, cf. Degand & Simon 2009) -- nous aimerions donner lieu à de 
nouvelles discussions, fussent-elles sur d'autres modélisations, sur la 
problématique de la programmation en direct (articulations 
micro/macro-syntaxe, conflits de structuration, « espaces » de 
manoeuvre), sur les aspects intonatifs ou gestuels (multimodalité), sur 
la constitution et la transcription de corpus, sur de nouvelles formes 
dialogales ou formes hybrides oral-écrit, sur les émotions en direct, 
les marqueurs, etc. Des approches en termes de « mode pragmatique » 
et/ou « mode grammatical » (cf. Givón 1979), d'un point de vue 
historique ou synchronique, des études contrastives sur l'oral, etc. 
sont en égale mesure bienvenues.

Les axes que nous proposons pour cette rencontre sont :
création, transcription et analyse de corpus ;
nouvelles modélisations de l'oral ;
programmation de l'écrit et/ou programmation de l'oral ;
formes émergentes : grammaticalisation et pragmatisation ;
phonostyles et genres oraux.

Un atelier sur le thème « L'oral -- laboratoire de la langue » est envisagé.

La langue de communication est le français.

Publication des actes : La publication des articles est envisagée pour 
2014, dans un numéro thématique de la revue Studia Universitatis 
Babes,-Bolyai, Seria Philologia, après la sélection effectuée par le 
comité de lecture.
http://www.studia.ubbcluj.ro/serii/philologia/index_en.html

Calendrier des soumissions
Extension de la date de réception des propositions. Les résumé résumés 
(anonymes, 1 page, max., références incluses) sont à envoyer jusqu'au 30 
juin 2013, à l'adresse électronique de Liana Pop : liananegrutiu at yahoo.fr
Notification aux participants jusqu'au 15 juillet 2013.

Conférences plénières :
Antoine Auchlin (Université de Genève)
Liana Pop (Université « Babes,-Bolyai » de Cluj)
Comité d'organisation
Liana Pop, Cristiana Papahagi, Anamaria Curea, Iulia Mateiu, Georgiana 
Giurgiu, Veronica Manole.

Comité scientifique
Antoine Auchlin (Université de Genève), Laurent,ia Dasca(lu Jinga 
(Institut de linguistique, Bucarest), Liliana Ionescu-Ruxa(ndoiu 
(Université de Bucarest), Laure Sarda (LATTICE), Anne Catherine Simon 
(Institut Langage & Communication / Centre VALIBEL, Louvain-la-Neuve), 
Liana Pop (Université Babes,-Bolyai de Cluj).


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO*


*APPEL À COMMUNICATIONS

« La Première Guerre mondiale et la langue. Approches croisées »
Université Paris-Sorbonne et Centre d'histoire de Sciences Po, date 
prévisionnelle : 12-13 juin 2014

/DATE LIMITE: 30 JUIN 2013/*

Comité d'organisation :
Odile Roynette (université de Franche-Comté et Centre d'histoire de 
Sciences Po)
Gilles Siouffi (université Paris-Sorbonne)
Stéphanie Smadja (université Paris 7)
Agnès Steuckardt (université Paul-Valéry Montpellier 3)

Comité scientifique :
Stéphane Audoin-Rouzeau (directeur d'études à l'EHESS)
Hélène Baty-Delalande (maîtresse de conférences en littérature, 
université de Paris 7)
Annette Becker (professeure d'histoire contemporaine à l'Université de 
Paris-Ouest Nanterre La Défense  / IUF)
Gabriel Bergougnoux (professeur de linguistique à l'université d'Orléans)
Sonia Branca-Rosoff (professeure émérite en linguistique à l'université 
de Paris 3)
Bruno Cabanes (associate professor en histoire contemporaine à Yale 
University)
Jean-François Chanet (professeur d'histoire contemporaine à l'Institut 
d'études politiques de Paris Sciences Po Paris)
Jean-Claude Chevalier (professeur émérite, université de Paris 8)
Jacques Dürrenmatt (professeur en Langue française, université 
Paris-Sorbonne)
Jacques Guilhaumou (directeur de recherche émérite, CNRS, section 34)
John Horne (professeur d'histoire contemporaine à Trinity College Dublin)
Jean-Marie Klinkenberg (professeur émérite en sémiologie et rhétorique à 
l'université de Liège, président du Conseil Supérieur de la Langue 
Française de Belgique)
Peter Koch (professeur, Romanisches Seminar, université de Tübingen)
R. Anthony Lodge (professeur émérite en Langue Française, University of 
St Andrews)
Marie-Anne Paveau (professeure en analyse du discours, université Paris 13)
Gilles Philippe (professeur de linguistique, université de Lausanne)
Christophe Prochasson (directeur d'études à l'EHES)
Frédéric Rousseau (professeur en Histoire contemporaine, université 
Paul-Valéry Montpellier 3)
Odile Roynette (maîtresse de conférences habilitée en histoire 
contemporaine à l'Université de Franche-Comté et chercheure associée au 
Centre d'histoire de Sciences Po)
Jean-François Sablayrolles (professeur de lexicologie, université Paris 13)
André Thibault (professeur en Langue française, université Paris-Sorbonne)
Carine Trevisan (professeure en littérature du XXe siècle, Paris 7)
Jay Winter (professeur d'histoire contemporaine à Yale University)

Argument :

Dans le panorama des manifestations prévues autour de la Grande Guerre 
en 2014, une place est légitime pour un colloque réunissant historiens, 
linguistes et spécialistes de la littérature autour du devenir de la 
langue française, des parlers et des langues européennes impliquées, 
pendant la période du conflit. Deux raisons à cela. D'une part le rôle 
démarcatif que l'on attribue souvent à cet événement historique dans les 
histoires de la langue française (voir ANTOINE, G., dir., Histoire de la 
langue française des origines à nos jours (1914-1945), Paris, CNRS, 1995 
par exemple), ce qui pose la question des coïncidences de périodisation 
entre l'histoire de la langue et l'histoire de la guerre. D'autre part 
la relative désaffection dont a fait l'objet chez les linguistes, depuis 
une date déjà ancienne, l'histoire du français des XIXe  et XXe siècles, 
français jugé trop proche de nous pour qu'un regard historique paraisse 
nécessaire.

Surtout, la Première Guerre Mondiale s'offre comme un laboratoire 
potentiel passionnant et en grande partie inexploré pour quelques-unes 
des questions fondamentales que se pose la linguistique aujourd'hui, en 
particulier depuis l'émergence de la sociolinguistique, et de la mise au 
premier plan de la question des usages.

Autant de raisons pour réexaminer à nouveaux frais l'« événement de 
langage » que fut aussi cette période de drames et d'intense 
reconfiguration des relations interpersonnelles.

À la différence de certains événements ayant eu lieu dans un passé plus 
reculé, la Première Guerre mondiale a ceci de particulier qu'elle nous a 
laissé un matériau très abondant, essentiellement écrit, mais aussi 
oral, matériau qui a déjà fait l'objet de soins patrimoniaux et 
d'études, et qui va, à l'occasion du chantier mis en oeuvre pour le 
centenaire, être exploré de façon beaucoup plus systématique, notamment 
par le biais de la numérisation. Ainsi, ce sont de véritables corpus qui 
vont devenir exploitables pour les linguistes.

Jusqu'à présent, l'accent a été mis sur les témoignages littéraires, et 
sur la question de l'« argot » des tranchées en France comme dans les 
principaux pays belligérants pour lesquels les sources (dictionnaires, 
lexiques, enquêtes etc...) sont abondantes mais ne sont pas forcément 
toutes explorées, notamment dans les pays étrangers. Pour autant, 
l'éventail des questions linguistiques relatives à la guerre est 
beaucoup plus vaste.

Le colloque se propose d'ouvrir le champ, et d'examiner notamment les 
thèmes suivants :

- la question de la périodisation. La Première Guerre mondiale est-elle 
le moment qui sépare le français du XIXe siècle du français du XXe 
siècle, et si oui, pourquoi ? Sur quels éléments se fonde-t-on ?

- la question des parlers. La Première Guerre mondiale est parfois 
considérée comme le moment décisif du recul des patois en France, les 
soldats envoyés au front étant souvent amenés à renoncer à leurs parlers 
maternels pour passer au français. Qu'en est-il exactement ? Y a-t-il 
eu, comme ce fut le cas dans l'armée française avant 1914, pratique du 
bilinguisme, un bilinguisme qui avait facilité, pour les soldats qui 
employaient un dialecte ou un patois dans leur vie quotidienne, leur 
acculturation au monde militaire et à ses contraintes, formulées en 
français et, par conséquent, leur acceptation du service militaire en 
temps de paix ? Plus globalement, la Première Guerre mondiale 
joue-t-elle un rôle important dans la diffusion d'une langue nationale 
perçue ou vécue comme un facteur d'unité et de cohésion ?

- la question de l'argot et plus largement de la néologie. Elle est 
celle qui a le plus motivé, dès la guerre elle-même, de littérature 
documentaire, souvent à visée pittoresque. Y a-t-il eu un « parler poilu 
» ? Quels sont les faits, au-delà des représentations et des stéréotypes 
? Quelles sont les sources qui permettent d'y accéder (dictionnaires, 
lexiques, articles de journaux, mais aussi chants) ? Il faut 
s'interroger, en particulier, sur les modes de dissémination d'un 
vocabulaire né au sein du monde militaire et qui entre pendant ce 
conflit dans les usages civils jusqu'à un certain point. Quels regards 
sont portés de part et d'autre (du côté civil comme du côté combattant) 
sur ces appropriations ? Comment peut-on les mieux connaître ?

- la question du contact des langues (apprentissage accéléré de langues 
étrangères, idiomes véhiculaires, traductions, interprétariat...). Il 
faut s'interroger sur les rapprochements entre les différentes langues 
employées sur les fronts, sur les interactions entre ces langues pendant 
le conflit et mieux connaître, à cet égard, le rôle des interprètes 
militaires, leur origine, leur formation, leur production scientifique, 
quand elle a existé pendant et après les hostilités. On pourra également 
s'interroger sur les contextes de traduction, par exemple celui propre 
aux conférences interalliées. La question de l'impact linguistique du 
(des) nationalisme(s) doit également être abordée.

- la question des parlers spécialisés, notamment militaires, plus 
largement techniques et de leur adaptation aux réalités de la guerre 
moderne seront également au coeur de nos interrogations. Dans quelle 
mesure le vocabulaire technique, dont une partie appartenait au domaine 
argotique, a-t-il traduit les modalités nouvelles de l'expérience de 
guerre et les réactions (adhésions, résignations, résistances) que ces 
dernières pouvaient soulever chez les combattants ? Plus largement, on 
peut ici élargir la réflexion au rôle de la guerre sur le développement 
des sciences liées à la guerre (psychiatrie de guerre, art vétérinaire etc.)

- les questions relatives à l'écrit. Pendant la guerre, de nombreuses 
personnes (soldats et familles) ont été amenées à écrire le français, 
sinon pour la première fois, au moins pour la première fois de façon 
aussi extensive. Qu'en est-il de ce nouvel écrit d'un point de vue 
linguistique ? Observe-t-on des évolutions dans la littéracie ? 
Observe-t-on des évolutions dans l'expression des émotions ? La guerre 
modifie-t-elle l'expression de l'intime, voire la notion d'intime 
elle-même ?

- les questions d'éducation. La scolarisation a été perturbée pendant 
les années de guerre et les historiens de l'éducation se sont 
relativement peu intéressés à ces questions jusqu'à présent. Comment 
l'école s'est-elle adaptée aux réalités surgies de la guerre ? Son 
enseignement, celui de la langue nationale notamment, a-t-il subi de 
sensibles modifications ? Tout cela a-t-il eu un impact sur la 
transmission de la langue, sur les pratiques, les normes ?

Au total, au travers de l'analyse linguistique de l'événement que 
constitue la Guerre de 14-18, le colloque a pour but de montrer que 
l'étude attentive des questions de langage est à même d'avoir des 
implications sur l'ensemble des questions historiques et culturelles 
relatives à cet événement, et d'en renouveler l'approche. Cette 
rencontre, qui voudrait viser un public large, entend aussi par ce biais 
stimuler les rencontres entre historiens et linguistes autour de 
nouveaux objets.

Les propositions de communications sont à adresser par e-mail (document 
attaché de préférence en format word, rtf ou pdf) à l'adresse suivante : 
colloque-langue14 at listes.paris-sorbonne.fr avant le 30 juin 2013.

Les propositions comprendront un titre, les noms et qualités de leurs 
auteurs ainsi qu'un résumé de 1000 signes maximum. Elles seront évaluées 
par le comité scientifique.

Les langues du colloque seront le français et l'anglais.


*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE 
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO


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