[Liste-framonde] FRAMONDE - Brève 3 mars 2011
Amélie Nadeau
amelie.nadeau at auf.org
Jeu 3 Mar 09:39:28 EST 2011
*BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMONDE FRAMONDE
BRÈVE FRAMONDE BRÈVE FRAMO
APPEL À COMMUNICATIONS*
/*Date limite: 11 mars 2011*/
*Centre d'Études Linguistiques et Littéraires Francophones et Africaines
Colloque international
L'ENVIRONNEMENT FRANCOPHONE EN MILIEU PLURILINGUE
Bordeaux -- Pessac , MSHA, 20-22 octobre 2011*
Dans le cadre du contrat quadriennal 2011-2014 le CELFA (Centre d'Etudes
Linguistiques et Littéraires Francophones et Africaines), affilié à l'EA
4198 CLARE (Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques),
organise, du 20 au 22 octobre 2011, un colloque international sur le
thème « L'environnement francophone en milieu plurilingue ».
L'objectif de ce colloque auquel sont conviés des spécialistes de la
sociolinguistique et de l'écolinguistique, sans exclure ceux des autres
disciplines des sciences sociales (littérature, géographie, histoire,
anthropologie, etc.), est de décrire, caractériser et illustrer la
réalité de l'environnement francophone dans les espaces où le français
coexiste avec d'autres langues, souvent en position dominante
juridiquement mais minoritaire socialement. Il s'agit, concrètement,
d'apprécier l'importance et la qualité de l'offre en français dans des
contextes où celui-ci n'est pas la langue maternelle des populations
mais la langue seconde d'un grand nombre d'individus. On se limitera à
l'Afrique et aux espaces créoles de la Caraïbe et de l'Océan Indien.
Deux axes thématiques seront privilégiés : environnement vidéo-graphique
(marquage du territoire, affichage administratif et commercial,
production littéraire, presse écrite, etc.) et environnement audio-oral
(interactions en milieu familial, scolaire, administratif, sportif,
émissions de radio et de télévision, etc.).
*Argumentaire
*Dans les Etats d'Afrique ou d'ailleurs qui l'ont choisi comme langue
officielle et dans les espaces insulaires où il coexiste avec des
parlers créoles, le français n'est plus considéré comme une langue
étrangère mais comme une langue seconde. Il est langue de scolarisation,
langue de travail ou langue véhiculaire courante et bénéficie d'une
solide réputation de « langue du savoir, du pouvoir, de l'ascension
sociale, du développement économique, de la démocratie ». Un des
éléments qui fondent une telle affirmation c'est la notion
d'environnement linguistique, c'est-à-dire l'ensemble des marques
physiques, visibles et audibles, qui manifestent la co-présence des
langues dans un espace donné, urbanisé ou non. On se souviendra qu'une
langue seconde n'est pas seulement une langue enseignée, qu'elle est
aussi une langue d'enseignement ; qu'elle n'est pas d'abord apprise pour
découvrir la culture étrangère mais comme un moyen de vivre la culture
propre au milieu de vie ; qu'à ce titre elle fait partie du paysage
sociolinguistique du pays : c'est une langue d'échange et de travail,
une langue qui intègre tout le contexte spatial, social, médiatique,
économique et politique.
Les participants à ce colloque, organisé dans la perspective d'un
ouvrage collectif, s'interrogeront principalement mais non exclusivement
sur les points suivants :
Dans les situations de plurilinguisme qui caractérisent la plupart des
pays francophones quelles sont les fonctions sociales et les valeurs
symboliques attachées au français ?
Quel est le poids du français dans le système éducatif comme moyen
d'accès à l'écrit, comme matière et comme véhicule des autres
disciplines scolaires ?
Quelles utilisations sont faites de la langue française en famille, à
l'école, dans l'administration, dans le milieu du travail, dans le
commerce, dans les lieux de loisirs ?
Quel environnement vidéo-graphique (livres scolaires, littéraires et
paralittéraires, journaux, revues et magazines, affichage administratif
et commercial, publicité écrite, inscription de la langue sur la monnaie
et les billets de banque) ou audio-oral (musique, théâtre et cinéma dans
la langue, émissions de radio et de télévision, publicité orale) est
offert aux populations qui vivent dans le pays et aux touristes qui le
visitent ?
Quelle présence du français peut-on observer dans le marquage du
territoire, qu'il s'agisse de la toponymie (noms des lieux, des régions,
des villes, des quartiers), de l'odonymie (noms des rues, des places,
des voies et des chemins), de l'hydronymie (noms des cours d'eau :
fleuves et rivières), de la statonymie (noms des Etats et de Nations) ?
Quelle présence dans l'espace social, qu'il s'agisse de l'anthroponymie
(noms des personnes), de l'ethnonymie (noms des peuples) ou de la
glossonymie (noms des langues) ? Quelle présence dans l'affichage
administratif (bâtiments publics, signalisation routière) et commercial
(devantures des magasins et des boutiques, prix des produits de
consommation courante sur le marché, panneaux publicitaires, etc.).
Quels lieux, quels temps et quelles situations de contact réel avec le
français sont identifiables ? Quelles formes de langue sont pratiquées
au quotidien ? Quelles normes systémiques et sociales, endogènes ou
exogènes, sont valorisées, quels écarts sont stigmatisés ?
Certains pays francophones (comme le Togo, le Sénégal ou la
Côte-d'Ivoire) offrent des formations en français à l'intention des
apprenants en provenance des pays anglophones ou lusophones voisins.
Peut-on parler d'une véritable « immersion » et quelle est la qualité du
« bain linguistique » offert ? Quels lieux d'immersion (famille, places
publics, administration, commerce, loisirs) ?
Finalement, quel est le degré de l'enracinement du français en Afrique
et dans les espaces créolophones (Haïti, Ile Maurice, Seychelles, etc.)
? Quel est l'impact de la francophonie sur la vie quotidienne des
populations, en ville et à la campagne ?
Quelle efficacité de la langue française dans les secteurs formels
(école, administration, entreprise, communication publique, etc.) et
non-formels
(alphabétisation, métiers artisanaux, petit commerce, etc.) ? Quelles
lignes de partage, quels circuits d'échange et quelles possibilités de
dialogue avec les langues locales dans une perspective de développement
? Quelle efficacité dans la circulation des informations ? Quelle
capacité de mobilisation ? quelle part de rêve pour l'avenir ?
Les réponses à ce multiple questionnement suppose une solide
connaissance des lieux et une observation attentive des pratiques
linguistiques qui s'y déroulent. Il s'agira bien de confronter la
réalité francophone observable sur le terrain aux images et
représentations plus ou moins fantasmagoriques qui la portent.
Enfin, puisque la recherche scientifique se doit d'éclairer l'action
politique, on s'interrogera sur les formes innovantes à préconiser et
les nouvelles manières de créer un environnement francophone efficace en
harmonie avec la pratique plurielle des langues partenaires.
*Dates à retenir: *
Vendredi 11 mars 2011 : date limite pour l'envoi des propositions de
communications (résumé et notice bio-bibliographique)
Vendredi 08 avril 2011 : notification de la décision du comité
scientifique aux auteurs
Vendredi 16 septembre 2011 : envoi des textes des communications au
comité d'organisation
Vendredi 10 novembre 2011 : notification de la décision du comité
scientifique quant à la publication
Vendredi 09 décembre 2011 : date limite pour la remise des textes
définitifs corrigés par les auteurs
printemps 2012 : publication des actes.
*Comité scientifique :*
Michel Beniamino (Université de Limoges), Jacqueline Billiez (Université
Stendhal -- Grenoble 3), Marc Bonhomme (Université de Berne, Suisse),
Zohra Bouchentouf-Siagh (Université de Vienne, Autriche), Annette
Boudreau (Université de Moncton, Nouveau Brunswick, Canada), Henri Boyer
(Université Paul Valéry -- Montpellier), Louis-Jean Calvet (Université
de Provence -- Aix-Marseille), Andrée Chauvin-Viléno (Université de
Franche-Comté -- Besançon), Jean-Pierre Cuq (Université de Nice), Moussa
Daff (Université Cheikh Anta Diop -- Dakar, Sénégal), Pierre Dumont
(Université Paul Valéry -- Montpellier), Jürgen Erfurt (Université de
Francfort, Allemagne), Françoise Gadet (Université Paris-Ouest --
Nanterre), Kashema Masegeta (Université de Strasbourg), Julien
Kilanga-Musinde (Université de Lubumbashi, Congo-Kinshasa), Jérémie
Kouadio Nguessan (Université de Cocody, Côte-d'Ivoire), Foued Laroussi
(Université de Rouen), Rafaël Lucas (Université Michel de Montaigne --
Bordeaux 3), Bruno Maurer (Université Paul Valéry -- Montpellier),
Marie-Louise Moreau (Université de Mons, Belgique), Auguste Moussirou
Mouyama (Université Omar Bongo -- Libreville, Gabon), Mufwene Salikoko
(Université de Chicago, USA), Musanji Ngalasso-Mwatha (Université Michel
de Montaigne -- Bordeaux 3), Ambroise Queffelec (Université de Provence
-- Aix- Marseille), Jean Tabi-Manga (Université de Yaoundé 2, Cameroun),
Michèle Verdeilhan (Université Paul Valéry - Montpellier).
*
Comité d'organisation :*
Yamna Abdelkader, Gérard Ayemien, Aïcha Belhaiba, Virginie Coulon,
Patrick Dutard, Omar Fertat, Rafaël Lucas, Musanji Ngalasso-Mwatha,
Jean-Norbert Vignondé.
*Contact et coordination :*
M. Ngalasso-Mwatha, Professeur à l'Université Michel de Montaigne --
Bordeaux 3, Directeur du CELFA : musanji.ngalasso-mwatha at u-bordeaux3.fr
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